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Piquets de grève dangereux contre embauches illégales

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Les employés grévistes de Total et la direction de la société Atea qui gère les stations services avaient rendez-vous devant le juge des référés mercredi matin. La direction estime que les piquets de grève de trois stations empêchent la circulation des clients et présentent un « danger ». Elle demande donc leur retrait. De son côté, la CSIP accuse la société d’embaucher des CDD en remplacement. La décision du juge sera rendue vendredi.

Sept stations Total de Tahiti sont en grève depuis le 6 septembre dernier à l’appel de la CSIP. Les employés réclament notamment la mise en place d’une commission d’avancement et de reclassement, des primes de salissures ou encore le paiement des heures supplémentaires.

Piquets de grève dangereux…

Mercredi matin, le conflit social s’est déplacé devant le juge des référés. La SAS Atea a en effet demandé lundi au juge de faire lever les piquets de grève installés dans les stations de Mamao, Hamuta et Heiri, sous astreinte de 200 000 Fcfp par jour de retard. Par la voix de son avocat, Me Jourdaine, la société estime que ces piquets placés à l’entrée des stations empêchent la circulation des clients. La SAS Atea brandit également le « danger » que représenteraient les installations de matériels sonores aux abords des pompes. « Les stations sont des installations classées », explique Me Jourdaine.

« J’ai bien entendu la réglementation de la société Atea sur l’utilisation des vini et des batteries, sauf que la réglementation précise je ne l’ai pas eu », indique l’avocat de la CSIP, Me Ceran-Jérusalémy, « je ne sais pas si votre vini vous pouvez l’utiliser à 5 mètres ou à 10 mètres de la pompe ».

… contre embauches illégales

De son côté, la CSIP a présenté au juge le rapport d’un huissier sur la présence de CDD et de CAE en remplacement des employés grévistes. « La société Atea viole manifestement les dispositions du code du travail » affirme Me Ceran-Jérusalémy.

Le juge des référés a mis sa décision en délibéré jusqu’à vendredi 11 heures.

Toujours pas de négociations

Après une semaine de grève, les négociations entre la direction et les grévistes n’ont toujours pas repris. « Ils attendent peut-être la décision du juge des référés pour reprendre les discussions », espère Gisèle Teheiura de la CSIP. Mais si le conflit s’enlise, les employés sont prêts à durcir le mouvement.

La CSIP annonce 90% des employés grévistes. Les sept stations sont pour l’instant toujours ouvertes.

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