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Plus de 300 cas de ciguatéra au fenua en 2017

Si l’on s’en tient aux chiffres, le nombre d’intoxications ciguatéra a baissé en 2017, par rapport à l’année précédente : 333 cas contre 478 en 2016. Mais le réseau de surveillance de la maladie précise que les personnes intoxiquées préfèrent de plus en plus s’en remettre à des remèdes traditionnels et consultent de moins en moins pour la ciguatéra.

Le réseau de surveillance de la ciguatéra publie son bilan 2017. En tout, 333 cas ont été recensés dans quatre des cinq archipels de la Polynésie française – aucune donnée n’a pu être recueillie aux Gambier. Un chiffre en baisse par rapport à 2016 (478 cas), qui s’explique en partie par une baisse de fréquentation des structures médicales par les personnes intoxiquées. Quatre îles des Marquises et six des Tuamotu présente des taux d’incidence considéré comme préoccupant. Pour l’archipel marquisien, c’est dû notamment à deux épisodes d’intoxication collective : une dizaine de personnes sont tombées malades à Nuku Hiva après avoir mangé du lutjan rouge / Haka, et à Tahuata, c’est du poisson job / utu, qui est en cause dans l’intoxication de plusieurs habitants.

D’une manière globale, les poissons-perroquet, lutjans, loches et mérous sont les familles les plus souvent impliquées dans les cas d’intoxication rapportés en 2017, mais le réseau de surveillance précise que cela varie beaucoup selon les îles. On apprend, par ailleurs, que les trocas et les oursins sont aussi capables de transmettre la ciguatéra. Les scientifiques précisent que le suivi de patients intoxiqués par des trocas a permis de mettre en évidence la persistance des symptômes jusqu’à 20 mois après l’intoxication.

Pour tenter de lutter contre cette intoxication alimentaire, des dispositifs sont actuellement testés dans plusieurs îles. Ces appareils sont placés entre 1,5m et 3m de profondeur pendant de courtes périodes. Ils permettent de surveiller en temps réel l’abondance et la diversité des micro-algues et des toxines qui leur sont associées.

Le réseau de surveillance de la ciguatéra est coordonné par l’institut Louis Malardé, le bureau de veille sanitaire et la direction de la santé depuis 2007.

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