L’association Polynésie Alzheimer a décidé de mettre en place, à partir du mois de novembre, de nouveaux ateliers pour accompagner les familles de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Un programme de parrainage est également mis en place pour soulager les aidants qui se trouvent auprès des malades 24/24h et 7/7 jours… Se préparer psychologiquement et logistiquement à la maladie est la clé pour protéger les familles.

L’association Polynésie Alzheimer a présenté lundi matin ses dernières actions de l’année 2015 à ses membres et au public. Des matinées d’information sont ouvertes gratuitement à la maison de quartier d’Erima. Les familles pourront s’y rendre afin de trouver des réponses à leurs questions. En effet, en majorité ce sont les familles qui prennent en charge les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Le statut « d’aidant », l’accompagnant d’une personne en perte d’autonomie, n’est d’ailleurs pas reconnu. Tout se fait donc aux frais des membres de la famille. Cette situation engendre généralement des conflits, un stress et souvent des dépressions. « Selon les statistiques, 30% des aidants meurent avant les malades », indique Teave Chaumette, présidente de l’association Polynésie Alzheimer.

L’association propose également des visites à domicile. Des rencontres pour expliquer les changements qui vont arriver et pour aider à se préparer. Des ateliers sont aussi offerts aux aidants afin de lutter contre l’isolement et la dépression. Un atelier de nutrition, puisque la maladie d’Alzheimer entraîne une perte de la capacité à déglutir. Des aliments précis doivent être donnés aux malades pour éviter les étouffements ou les infections pulmonaires. En cas d’étouffement d’ailleurs, les gestes des premiers secours sont enseignés aux aidants. Le deuxième atelier consiste en un groupe de parole avec deux psychologues cliniciennes présentes pour encadrer et mettre du sens sur les mots et les maux. Cet atelier se déroulera une fois par mois, avec une capacité de 12 places, au prix de 1 000 Fcfp pour les non-membres. L’association lance aussi un système de parrainage, déjà très populaire dans les pays européens. Le concept consiste en un remplacement de l’aidant par un parrain extérieur, pour que l’aidant puisse prendre du temps pour lui.