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Pour Athènes, pas de solution à Chypre sans la fin de « l'occupation » turque

Athènes (AFP) – Une solution « juste » au problème chypriote suppose d’en finir avec « l’occupation » de la partie nord de l’île par l’armée turque, a réaffirmé vendredi le chef de la diplomatie grecque, Nikos Kotzias, après le refus réitéré par la Turquie d’un tel retrait. 

Le ministre grec, dont les propos ont été rapportés par un communiqué de son ministère, s’exprimait devant la presse grecque à Genève, à l’issue de négociations pour tenter de réunifier l’île. 

« Une solution juste du problème chypriote signifie avant tout d’en finir avec les causes qui l’ont provoqué, c’est-à-dire l’occupation, la présence de troupes d’occupation et l’existence d’un système de garanties qui a été violé », a-t-il relevé. 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait auparavant réaffirmé que le retrait total des troupes turques de Chypre était « hors de question » pour la Turquie.

« Notre position reste (…) le règlement du retrait de l’armée turque », a pour sa part également réitéré à l’issue des discussions de Genève le président chypriote Nicos Anastasiades, en référence aux quelque 30.000 soldats stationnés dans la partie nord de l’île depuis 1974.

Conclue vendredi sans règlement, la conférence de Genève a réuni autour des parties chypriotes les puissances « garantes » de l’île depuis son indépendance, Grèce, Turquie et la Grande Bretagne, ex-puissance coloniale. 

L’enjeu était de discuter de la sécurité d’une île réunifiée, membre de l’Union européenne. 

Athènes avait rappelé avant l’ouverture de cette réunion qu’elle s’opposait à tout droit d’intervention unilatérale pour un pays tiers, et réclamait un cadre pour le retrait progressif des troupes turques.   

Ces négociations doivent se poursuivre à un niveau technique, avant, en cas de percée, une nouvelle rencontre au niveau ministériel, a souligné le ministre. 

L’ONU a également fait part de la volonté des dirigeants des deux communautés chypriotes, soutenus par la Turquie, la Grèce et la Grande-Bretagne, de poursuivre leurs efforts de réunification. 

Parmi les options possibles de règlement, M. Kotzias a invoqué à plusieurs reprise le modèle de l’accord conclu en 1990 pour avaliser la réunification de l’Allemagne et organiser sur la durée le départ des troupes soviétiques de sa partie orientale.  

Le chef de la diplomatie grecque, Nikos Kotzias, à Genève le 12 janvier 2017.. © AFP

© AFP PHILIPPE DESMAZES
Le chef de la diplomatie grecque, Nikos Kotzias, à Genève le 12 janvier 2017.

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