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Pour s’évader, Francis Collomp a profité d’une « erreur grossière »

Francis Collomp est resté environ onze mois captif des islamistes Boko Haram. © CAPTURE D'ECRAN BFMTV

Francis Collomp est resté environ onze mois captif des islamistes Boko Haram. © CAPTURE D’ECRAN BFMTV

RÉCIT- L’ex-otage au Nigeria a décrit l’évasion à laquelle il s’était préparé pendant toute sa détention.

L’INFO. L’ex-otage français au Nigeria Francis Collomp a raconté jeudi avoir profité pour s’évader d’une « erreur grossière » de son geôlier, qui avait oublié de refermer son cachot et laissé la clef à l’extérieur de la porte. S’exprimant publiquement pour la première fois depuis son évasion le 16 novembre, Francis Collomp a dit sur TF1 que son gardien était « entré dans la pièce pour faire ses ablutions » et « oublié de prendre les clefs ». « Pendant qu’il était dans la salle de bains tout doucement j’ai déclenché la porte ouverte, j’avais mes affaires prêtes pour partir et je l’ai enfermé », a ajouté cet ingénieur de 63 ans.

Préparé depuis le début. « J’ai couru dans une petite allée vers la route, puis sur la route, j’ai pris un rythme de marche rapide pour ne pas me faire remarquer », a raconté Francis Collomp. Il a ensuite demandé à une moto-taxi de le conduire à un poste de police dans la ville de Zaria, dans le nord du Nigeria.

Pendant ses onze mois de détention il s’est efforcé de rester en bonne forme physique afin d’être en état de s’évader, ce à quoi, a-t-il assuré, il a toujours pensé et qu’il a sans cesse préparé, notamment en marchant dix puis quinze kilomètres par jour, en rond dans la pièce où il était enfermé.

Décidé depuis quelques semaines. Privé des médicaments qu’il avait coutume de prendre à la suite d’un pontage coronarien, il n’a pris que de l’aspirine. Mais il a assuré être en très bonne santé, notamment parce qu’il a perdu 38 kilos alors qu’il était avant son enlèvement « en surpoids ».

« J’étais au courant des transactions en vue de ma libération, je devais être libéré en juin, ce qui ne s’est pas fait. Ensuite on m’a dit que les choses étaient au point mort. En plus il y a eu l’histoire des journalistes tués, ce qui m’a influencé à prendre une décision », a poursuivi l’ex-otage, au sujet des envoyés spéciaux de Radio France internationale (RFI) enlevés et tués par balles le 2 novembre 2013 dans le nord-est du Mali.

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Source : Europe1

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