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Poursuivi pour violences conjugales, Moana Greig dénonce une manipulation

L’ancien ministre de l’Education et candidat du Tahoeraa aux dernières législatives, Moana Greig, était jugé jeudi matin en correctionnelle pour une complexe affaire de « violences conjugales ». Le parquet a requis une peine de sursis assortie d’une obligation de soins. Moana Greig demande la relaxe et dénonce une « manipulation » de son ex-compagne. Délibéré le 24 janvier.

Ancien ministre de l’Education et candidat Tahoeraa aux dernières territoriales, Moana Greig comparaissait jeudi matin devant le tribunal correctionnel pour « violences volontaires ayant causé une ITT de moins de 8 jours par conjoint » pour des faits dénoncés par son ex-femme l’année dernière.

Des faits qui remontent au 21 avril 2017, en pleine campagne électorale. Alors que le couple traversait déjà des problèmes de jalousie, l’ex-compagne du candidat s’était présentée furieuse à l’appartement de Moana Greig à Papeete. Munie d’un enregistreur dissimulé dans son sac à main, elle avait enregistré toute une dispute avec son mari.

Selon l’exploitation de l’enregistrement par les gendarmes, les deux époux s’étaient énervés. La victime avait notamment hurlé « tues-moi », puis avait semblé porter des coups de sac et de poing à Moana Greig, avant un hurlement, suivi d’une déclaration de l’ancien ministre : « Tu es contente, tu as eu ce que tu voulais ». Réponse de la victime : « Tu ne sais que faire du mal aux femmes ».

Trois jours plus tard, la victime avait consulté un médecin qui lui avait prescrit quatre jours d’ITT pour des ecchymoses faciales et des dermabrasions du cou.

Moana Greig dénonce une « manipulation »

Jeudi à la barre, l’ancien ministre a assuré qu’il n’avait pas frappé son ex-compagne. Il a dénoncé une « manipulation » de la victime qui aurait « prémédité » l’enregistrement et la dispute. Il a assuré que ses propos enregistrés avaient été interprétés : « Je lui ai dit qu’elle avait eu ce qu’elle voulait, parce qu’elle voulait qu’on se dispute encore une fois. Mais c’est elle qui m’a frappée, moi je l’ai juste tenue à l’écart ».

La procureur a évoqué « deux personnalités excessives » et fait remarquer que Moana Greig avait déjà eu un rappel à la loi en 2015 pour des violences conjugales. Elle a estimé que l’enregistrement et le certificat médical étaient assez probants. Elle a requis une peine de sursis assortie d’une mise à l’épreuve avec obligation de soins.

L’avocate de Moana Greig a de son côté estimé que « s’il y a une pathologie, c’est du côté de la victime », décrite comme « manipulatrice » et « menteuse ». Elle a plaidé la relaxe de son client, estimant qu’elle avait tenté de le piéger en l’enregistrant à son insu, et que le contenu du certificat médical réalisé trois jours après les faits était sujet à caution.

Le délibéré sera rendu le 24 janvier prochain.

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