Les discussions entamées ce vendredi entre la direction de l’OPH et le syndicat A Tia I Mua n’ont pas abouti. Aucune autre rencontre n’a été fixée pour l’instant avant l’échéance du préavis, mercredi 15 juillet.

Le préavis de grève déposé jeudi portait sur deux points de revendications. En premier lieu, la mise en œuvre d’une réorganisation de l’établissement, et en second lieu, le gel des embauches jusqu’à la finalisation de cette réorganisation.

Selon un communiqué de l’OPH, la direction générale s’est déclarée favorable à la réorganisation « selon un calendrier à définir avec le comité d’entreprise de l’Office ». Il faut se rappeler qu’il y a bientôt un an, suite notamment à un rapport de la chambre territoriale des comptes sur l’OPH, le ministre du Logement Jean-Christophe Bouissou annonçait « la nécessaire restructuration de l’opérateur public », avec notamment le recentrage de l’OPH sur sa mission de bailleur, et la création d’une agence d’aménagement annoncée pour janvier 2020. Si l’on en juge par le Journal officiel du 5 mai dernier, qui modifie la convention passée avec la Fédération nationale des agences d’urbanisme en vue de la mise en place de cette agence, ce projet est encore à l’état de projet.

« Concernant les embauches, poursuit le communiqué, à savoir les dix nouveaux recrutements validés par le conseil d’administration de l’Office pour l’année 2020 (le syndicat A Tia I Mua évoque, lui, « 30 nouveaux postes portant l’effectif de l’OPH à 227 personnes », ndlr) la direction générale a confirmé le besoin de pourvoir rapidement à ces embauches afin de soutenir l’activité économique du Pays et répondre aux familles en attente de logement à Tahiti et dans les îles ainsi qu’à ses usagers. »

« Le syndicat a placé le gel des embauches comme un point de revendication préalable malgré l’accord de la direction sur la réorganisation des activités ».

« Les parties se sont quittées sans trouver d’accord et sans avoir fixé une date pour une prochaine rencontre. »

Si aucune avancée n’est faite durant le weekend prolongé, la grève d’une durée de 24 heures sera effective à zéro heure mercredi 15 juillet.