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Primaire à droite: plus que deux jours pour déposer les parrainages

Paris (AFP) – Les candidats à la primaire de la droite, qui ont jusqu’à vendredi pour déposer leurs parrainages, devraient être au bout du compte une demi-douzaine, le suspense se cristallisant sur l’éventuelle qualification de Nathalie Kosciusko-Morizet à cette compétition inédite à droite.

Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, François Fillon, seront sans nul doute qualifiés. Jean-François Copé a récemment assuré disposer de tous les soutiens nécessaires. 

Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-numéro deux du parti LR, est tout près du but. Elle avait notamment reçu ces dernières semaines le soutien public d’Alain Juppé et de François Fillon qui plaident pour qu’elle soit sur la ligne de départ. 

Si elle se qualifiait, la députée de Paris, candidate malheureuse à la mairie en mars 2014, pourrait donc être la seule femme candidate à la primaire. 

Il faut dire que l’image d’une compétition uniquement masculine fait tiquer certains.  « Des pupitres avec que des mecs c’est pas sérieux! », grince un élu, en allusion aux quatre débats télévisés qui se tiendront et seront un moment fort de la compétition. « Je suis dans un parti très macho, très masculin », regrettait un autre élu. 

« Au-delà de la diversité des sexes, c’est la diversité des idées qui m’importe. Et il est vrai que Nathalie Kosciusko-Morizet incarne une sensibilité à l’intérieur des Républicains », a déclaré pour sa part le président du Sénat, Gérard Larcher, filloniste, lors de sa conférence de presse de rentrée.

Alors les appels à sauver la soldate NKM ont un peu porté. Soutien de François Fillon, Gilles Carrez, président LR de la commission des Finances de l’Assemblée, lui a donné sa signature, de même que la sénatrice UDI Chantal Jouanno. En milieu de semaine, il lui manquait encore quatre soutiens de parlementaires. 

Ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, Nadine Morano, est elle aussi candidate à la candidature, mais il lui manque encore des parrainages. De même que le député Hervé Mariton qui cherche encore à boucler son dossier.

– Campagne officielle à partir du 21 septembre –

Jean-François Copé, ex-président de l’UMP, poussé vers la sortie en raison de l’affaire Bygmalion, a récemment assuré avoir ses parrainages tant chez les parlementaires que chez les adhérents.

Car pour être validée, une candidature doit être soutenue par 250 élus dont 20 parlementaires et 2.500 adhérents issus de 30 fédérations LR en France. Certains candidats ont déjà envoyé leur soutiens au fil de l’eau depuis plusieurs semaines, comme Alain Juppé par exemple. 

A charge maintenant à la Haute-Autorité, sorte de gendarme de la primaire, de tout vérifier pour éviter une nouvelle crise comme celle qui avait perturbé la compétition Fillon-Copé pour la présidence du parti fin 2012. 

« On va utiliser tout le temps pour vérifier jusqu’au 21 septembre », explique-t-on à la Haute-Autorité, date à laquelle sera rendue publique la liste officielle des candidats.

Il s’agit de vérifier par exemple qu’un parlementaire n’a pas parrainé deux candidats. Dans cette hypothèse c’est le premier parrainage enregistré à la Haute-Autorité qui compte. Il s’agit de vérifier également que les adhérents sont bien à jour de cotisation et qu’il n’y a pas de doublons. Des vérifications ont d’ores et déjà commencé pour ce qui a été déposé au fil de l’eau.

Le seul candidat qualifié d’office, le député Jean-Frédéric Poisson, président du PCD (Parti-Chrétien démocrate), en tant que parti associé au processus de la primaire, n’avait pas à réunir de parrainages. Par ailleurs, aucun candidat d’un parti centriste, pour cette primaire baptisée de « la droite et du centre » par ses organisateurs, n’est au départ. 

Le 21 septembre marquera le point de départ de la campagne officielle de deux mois: premier tour le 20 novembre et deuxième tour le 27 novembre.

S’ouvrira aussi une période d’inscription pour les mineurs en âge de voter à la date de la présidentielle et les Français de l’étranger. Pour ces derniers, la Haute-Autorité a finalement opté en juillet dernier pour le vote électronique donnant tort à Nicolas Sarkozy qui réclamait des bureaux physiques. 

Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon le 5 septembre 2015 à La Baule. © AFP

© AFP/Archives JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon le 5 septembre 2015 à La Baule

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