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Primaire à droite: Sarkozy de nouveau ciblé en ouverture du 2e débat

Paris (AFP) – Nicolas Sarkozy s’est de nouveau retrouvé au centre des attaques de ses six rivaux de la primaire de la droite, tant sur sa politique migratoire que sur son exercice du pouvoir, jeudi lors du deuxième débat télévisé.

Premier thème abordé en direct salle Wagram, à Paris, une question d’actualité brûlante, celle des migrants, alors qu’une importante évacuation se profile au coeur de Paris. S’exprimant dans cet ordre tiré au sort, Jean-Frédéric Poisson, Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Alain Juppé, Bruno Le Maire (recravaté par rapport au premier débat), Nicolas Sarkozy et François Fillon.

A l’offensive, le député-maire de Meaux a attaqué pied au plancher, comme lors du premier débat, l’ancien chef de l’Etat sur sa politique migratoire passée, notamment la signature des accords du Touquet en 2003. Cet accord place la frontière franco-britannique à Calais, ce qui permet d’effectuer les contrôles au départ de la France afin d’empêcher l’immigration clandestine en Grande-Bretagne.

Alain Juppé a lui mis en cause deux éléments: les accords du Touquet, signés par ce même Nicolas Sarkozy en 2003, et la politique de reconduite à la frontière des demandeurs d’asile éconduits, en échec d’après lui.

« Ce n’était pas l’accord du Touquet, mais l’accord de Canterbury, on n’est pas obligé de bien connaître le dossier », a rétorqué M. Sarkozy. 

Nicolas Sarkozy a aussi assuré de la justesse de sa réponse à l’époque, et demandé à nouveau aux Britanniques de prendre part au traitement de cette question.

– « nos lignes politiques ont divergé » –

« Ca fait quelques temps que nos lignes politiques ont divergé », a cinglé NKM à l’adresse de l’ancien président, dénonçant ses « gesticulations ».

L’ancien chef de l’Etat a rétorqué que ses anciens ministres – 5 parmi les candidats – ne l’avaient jamais « supplié de quitter le gouvernement » entre 2007 et 2012.

BFMTV, RMC, Dailymotion et iTELE – en grève depuis 18 jours – diffusaient le deuxième des quatre débats de cette primaire. Un troisième débat est prévu le 17 novembre. Le dernier opposera les deux finalistes avant le second tour.

Selon un sondage Odoxa pour France Info, plus d’un Français sur trois (37%) devait regarder au moins partiellement ce débat en trois parties, avec au menu l’Europe, l’exercice du pouvoir, l’éducation et la sécurité, avec un débat divisé en trois parties.

Dans le rôle d’arbitres, Ruth Elkrief (BFMTV), Laurence Ferrari (iTELE), Apolline de Malherbe (BFMTV) et Michael Darmon (iTELE). En spectateurs, 300 personnes invitées par les candidats et les chaînes.

Chaque candidat a à chaque fois une minute pour répondre et une minute pour un droit de réponse (contre 30 secondes au premier débat).

Quelques explications de texte étaient attendues sur le thème de la sécurité, les concurrents de Nicolas Sarkozy ayant quasiment tous critiqué la suppression de plus de 10.000 postes entre 2007 et 2012, bien que membres du gouvernement ou de la majorité de l’époque.

Favori des sondages, Alain Juppé tentera de préserver son avance. « On n’a aucune raison de changer » de stratégie, expliquait récemment son entourage.

L’ancien Premier ministre a fait une nouvelle démonstration de force avec le ralliement mardi de la présidente de l’Ile-de-France, Valérie Pécresse, et une visite mercredi à la dalle d’Argenteuil, là même où, en 2005, Nicolas Sarkozy avait promis à une habitante de la « débarrasser » des « racailles ».

Si M. Juppé est toujours en tête, les sondages varient. Dans la dernière livraison IFop-Fiducial, Sarkozy (31%, +2) réduit l’écart avec Juppé (37%, -4). Mais, dans le baromètre Elabe mercredi, c’est Sarkozy qui baisse (27%, -5) devant un Juppé stable (39%), l’ancien président perdant même 10 points au sein des seuls sympathisants LR (37%) quand son adversaire en gagne cinq (32%).

Loin derrière, les autres concurrents voulaient profiter de l’occasion pour forcer la décision. François Fillon, dont les prestations au premier débat puis dans « L’Émission politique » de France 2 ont été jugées convaincantes, martèle que ces sondages sont sans valeur. Elabe le crédite toutefois désormais d’un encourageant 15% (+4).

Nicolas Sarkozy à son arrivée, salle Wagram à Paris, pour le deuxième débat des primaires de la droite et du centre. © AFP

© AFP Eric FEFERBERG
Nicolas Sarkozy à son arrivée, salle Wagram à Paris, pour le deuxième débat des primaires de la droite et du centre

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