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Punitions corporelles : le gouvernement veut une « prise de conscience »

© MAXPPP

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INFO E1 – La secrétaire d’Etat chargée de la famille veut promouvoir « une éducation sans violence » dans la société française.

Laurence Rossignol appelle à « une prise de conscience collective » de la société française concernant les punitions corporelles envers les enfants, a appris Europe1 mardi soir au cours d’un entretien exclusif avec la secrétaire d’Etat chargée de la famille.

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Éduquer sans violence. Se défendant de vouloir porter atteinte à la liberté éducative des parents, la secrétaire d’Etat chargée de la famille a dit souhaiter amener le pays à « une éducation sans violence ». « On peut être parents et se faire obéir sans recourir à la violence, surtout quand il s’agit de petits enfants », a précisé la ministre à deux jours de la Journée Internationale des droits de l’enfant et quelques mois après le rejet de l‘amendement « anti-fessée » de la loi famille.

Et Laurence Rossignol d’argumenter : « quand on voit un homme battre sa femme, tout le monde intervient ; si on voit deux adultes qui se battent, on va essayer de les séparer ; si on voit quelqu’un qui martyrise un animal, on va intervenir et, en fin de compte, les seuls êtres vivants que l’on peut frapper sans justifier que l’on puisse intervenir, ce sont les enfants. Il y a probablement quelque chose à travailler collectivement ».

« Il n’y a pas de petite violence ». Laurence Rossignol estime « difficile » de relancer le débat sur la prévention maltraitance « si l’on n’est pas capable de dire aux parents où se situe le seuil entre la petite violence banale, quotidienne dite ‘éducative’ et la maltraitance douloureuse qui laisse des stigmates aux enfants ».

Pas de loi dans l’immédiat. Affirmant croire d’abord « à la réflexion », la secrétaire d’Etat chargée de la famille estime : « les lois viennent bien après ». Comment éradiquer les punitions corporelles sans légiférer dans l’immédiat ? « Le Code civil prévoit déjà que les violences interpersonnelles sont proscrites. Il y a une dérogation pour l’exception éducative. Il faut simplement faire disparaître cette exception éducative des habitudes et des certitudes des parents », a argumenté Laurence Rossignol.

Source : Europe1

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