Radio1 Tahiti

Quand les procurations se perdent en chemin

Plusieurs électeurs se plaignent de ne pas avoir pu voter lors du premier tour de la présidentielle à cause d’un problème de procuration. C’est parfois une question de temps, mais il arrive aussi que la procuration se perde entre les bureaux de vote.

« Comment se fait-il qu’une procuration faite à la police à Montpellier le 10 février ne soit pas arrivée pour le premier tour à Punaauia ? » Coup de gueule laissé sur notre répondeur, le week-end dernier. Et cet auditeur n’est pas seul dans ce cas : plusieurs personnes n’ont pas pu voter pour leurs proches, leurs enfants partis étudier en France, ou des amis retenus dans une autre commune polynésienne. Impossible d’avoir un chiffre précis du nombre d’électeurs empêchés de voter par procuration. Impossible aussi de savoir à quel moment la procuration s’est volatilisée. Après avoir rempli le formulaire, disponible sur le site du haut-commissariat, on le dépose à la DSP ou à la gendarmerie, qui l’envoie ensuite à la mairie concernée. L’envoi se fait généralement par la poste, mais le bureau des élections du haussariat a envoyé une circulaire aux services concernés pour leur indiquer que les procurations pouvaient aussi être envoyées par email et par fax. Dans certains cas, la procuration arrive bien à la mairie, mais pas dans le bureau de vote ; un problème que l’on rencontre surtout dans les grosses communes. Pour mettre toutes ses chances de son côté, le mieux est de faire sa procuration au plus tôt, au moins 72 heures avant le vote. Du côté du haussariat, comme de la mairie de Papeete, on minimise l’ampleur des dysfonctionnements observés lors du premier tour ; il n’y aurait pas forcément davantage de problèmes d’acheminement qu’avant, mais plus de gens qui se plaignent sur les réseaux sociaux. Dans l’Hexagone aussi, de nombreux couacs ont été rapportés. Une page Facebook a même été ouverte : « Ma procuration n’a pas fonctionné. »