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Quatre ans de prison pour le tireur fou de Paea

Le quinquagénaire qui avait tiré au fusil de chasse sur un passant en décembre dernier sur le parking du magasin LS Proxi à Paea a été condamné lundi après-midi à quatre ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Papeete.

L’homme de 52 ans qui avait menacé, frappé et tiré au fusil de chasse sur des passants le 15 décembre dernier sur le parking de LS Proxi Paea a été jugé lundi après-midi par le tribunal correctionnel de Papeete, après avoir demandé un renvoi pour préparer sa défense lors de sa présentation en comparution immédiate en janvier dernier.

Le samedi 15 décembre dernier au matin, le quinquagénaire, sous l’emprise du paka, avait d’abord menacé des passants avec une machette avant de frapper l’un d’eux au visage avec un bâton. L’homme avait ensuite saisi son fusil de chasse dans sa voiture et avait tiré sur l’un des passants, le touchant à la main et à la jambe. Le malheureux avait écopé de 45 jours d’ITT.

A l’arrivée des gendarmes, le quinquagénaire s’était rendu facilement. Ce n’est que plus tard, en cellule, qu’il était devenu violent et incohérent. Après un séjour de plus de deux semaines en psychiatrie, le quinquagénaire avait expliqué aux gendarmes avoir été agressé par une dizaine de jeunes et avoir simplement tiré en l’air pour les effrayer… Une version contestée par tous les témoins présents sur place, qui ont affirmé que l’homme avait un comportement menaçant. Présente sur place le jour des faits, la femme du prévenu a expliqué que son mari lui avait simplement déclaré après avoir tiré sur sa victime : « cool je maîtrise la situation ».

Interdiction de porter une arme et obligation de soins

Lundi après-midi à la barre du tribunal correctionnel, le tireur a finalement reconnu avoir voulu blesser la victime au moment de tirer. Il n’a en revanche pas su expliquer son geste. « J’ai dû être possédé à ce moment là », a répété le prévenu à plusieurs reprises. L’expertise psychiatrique a conclu à une altération du discernement aux moments des faits.

Pour le psychiatre, le quinquagénaire présente « une attitude de toute puissance », et « des traits paranoïaques » aggravé par une consommation de paka depuis 25 ans. Une expertise sur laquelle s’est appuyé l’avocat de la défense pour plaider « le moment de folie qui ne se contrôle pas et ne s’explique pas » de cet homme de 52 ans au casier judiciaire vierge.

De son côté, le tribunal a retenu des faits « d’une particulière gravité qui auraient pu avoir des conséquences encore plus grave » mais aussi « la nécessité de soins » du prévenu. L’homme a été condamné à cinq ans de prison, dont un an avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve de trois ans. Il a l’obligation de se soigner, d’indemniser les victimes mais également l’interdiction de paraître à leur domicile ou d’entrer en contact avec elles. Il lui est également interdit de détenir une arme pendant quinze ans. Le tribunal a prononcé son maintien en détention.

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