ACTUS LOCALESTOURISME Racolage touristique en toute illégalité à la Gare Maritime ! Vaite Urarii Pambrun 2017-09-27 27 Sep 2017 Vaite Urarii Pambrun Nous avons toutes et tous, un jour d’attente dans la gare maritime avant l’embarquement pour Moorea, été abordé par un « agent touristique » cherchant à nous vendre une excursion, un tour de l’île sur terre ou sur mer ou bien encore un déjeuner dans le « meilleur » restaurant de l’île sœur. Cette pratique est illégale et est assimilée à du racolage quand la vente des produits s’effectue en direct de la main à la main sur le quai avant l’embarquement. Pas de facture, pas de taxe et le risque pour l’acheteur de ne pas trouver à l’autre bout du chenal, la prestation qui lui avait été promise à son départ de Papeete. Réginald Haring, prestataire installé à Moorea et qui vend des activités à destination des touristes de passage, dénonce la pratique et pointe du doigt le laxisme du port autonome, du ministère du tourisme et du GIE Tahiti Tourisme. De nombreux signalements ont été effectués, des plaintes ont même été déposées …. sans aucun résultat à ce jour. En pleine Journée mondiale du Tourisme, l’histoire a pour le moins de quoi surprendre. Réginald Haring, plus communément appelé Blonblon, prestataire de service à Moorea, en a ras-le-bol. Il dénonce le « racolage » des touristes effectué en toute illégalité au niveau de la gare maritime de Papeete. Touristes à qui certains proposent des activités sur l’île soeur hors de tout cadre légal. Selon Réginald Haring, plusieurs signalements et plaintes ont été déposées auprès du Port autonome. Mais rien n’y fait. Il déplore le laxisme des autorités face à cette situation, qui selon lui perdure depuis plusieurs années. Lui et d’autres prestataires de service ont décidé de réagir, bien décidés aujourd’hui à porter cette affaire en justice. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2017/09/tourisme01.mp3 Mais le summum pour Réginald Haring, c’est qu’au-delà du port autonome, les instances touristiques du Pays, elles aussi au courant de la situation, ne fassent rien. Selon lui, plusieurs signalements ont été effectués auprès du Ministère du Tourisme. Il regrette également que le GIE Tahiti Tourisme, présent à la gare maritime de Papeete, ne mette pas en place, comme à l’aéroport d’Air Tahiti, des présentoirs où les flyers de chaque prestataire seraient disponibles pour tous les touristes. « Comme cela se fait dans le monde entier, il n’y a que ici à Tahiti, où au départ d’un bateau on vend n’importe quoi et n’importe comment » affirme-t-il. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2017/09/tourisme02.mp3 Contacté, un des prestataires illégaux incriminé nous a affirmé : « je préfère rester silencieux, je n’ai pas envie de leur donner de l’importance ». Du côté du ministère du tourisme, la réponse a été concise et claire « on ne communique pas ». Le GIE Tahiti Tourisme nous a renvoyé pour sa part vers le port autonome car « ce sont leurs locaux ». Le port autonome pour sa part, affirme que toute activité commerciale dans un lieu lui appartenant « est soumise à autorisation ». Et que pour ce qui concerne la gare maritime « la vente et le démarchage de biens et de services y sont interdits tant à l’intérieur que dans l’enceinte extérieure de la gare. Cependant, il est difficile d’assurer une surveillance de tous les espaces ouverts au public sur les 4000 m² composant la gare maritime et répartis sur 4 niveaux ». Le port autonome se dédouane en affirmant que pour « améliorer le fonctionnement de la gare maritime », le gardiennage a été confié à une société privée. Les agents de celle-ci pouvant « demander à toute personne, non autorisée à exercer le commerce dans la gare, à quitter les lieux ». Pour finir, le port autonome rappelle que « la Direction générale des affaires économiques est chargée des contrôles en matière de commerce intérieur, de concurrence et de répression des fraudes. Le Port Autonome de Papeete la sollicitera pour exercer un contrôle auprès des démarcheurs exerçant sans autorisation dans la gare ». A ce stade et en pleine Journée Mondiale du Tourisme, il apparaît donc urgent que les acteurs concernés se réunissent et trouvent ensemble une solution efficace à ce problème. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)