ACTUS LOCALESSOCIÉTÉ

Recensement 2012 : un chômage multiplié par deux

Le recensement © DR

Pratiqué entre le 22 août et le 18 septembre 2012, le recensement a livré ses premiers enseignements, concernant le taux de chômage, les chiffres de la migration, ainsi que sur les communes les plus peuplées et les nouveaux modes de vies au sein des familles.

Le taux de chômage est sans conteste le chiffre le plus probant de l’enquête. En 2007, la Polynésie compte 12 500 chômeurs contre 25 000 en 2012, soit 21,8% de la population active. Un chiffre multiplié par deux qui trouve, en grande partie son origine dans le contexte économique mondial fragile selon Stephan Challier, directeur de l’ISPF.

 

Premières victimes de ces chiffres, les jeunes, qui rentrent sur un marché de l’emploi polynésien sinistré. Les moins de 25 ans sont sans emploi pour 40% d’entres eux, à eux seuls ils représentent 10 500 chômeurs. Et ils ne sont pas tous égaux face à cette situation, car le facteur étude reste « un rempart contre le chômage » précise l’enquête sur ce recensement 2012. Un jeune diplômé de l’enseignement supérieur est concerné par le chômage à hauteur de 6%, contre 30% pour un jeune sans diplôme. En clair : un jeune diplômé à cinq fois plus de chances de trouver un travail qu’un jeune qui sort du système scolaire sans diplôme.

Sans surprise, il existe plus de chômage dans la presqu’île que dans le grand Papeete. Du côté des autres îles, Huahine, Raiatea, ou encore l’archipel des Marquises, toutes connaissent un fort taux de chômage, plus de 30% en moyenne.

Population : « un déficit migratoire sans précédent »

Seulement 10 600 personnes sont arrivées sur le fenua de 2007 à 2012, contre 18 500 départs du territoire, soit 7 700 départs en cinq ans.

A l’épluchage des données récoltées, c’est la surprise du côté de l’ISPF, notamment chez Sébastien Merceron, conseiller technique qui a travaillé sur ce recensement.

L’institut avance quelques pistes d’explication à ce déficit migratoire, évoquant la diminution de l’arrivée des métropolitains sur le territoire à cause notamment de la baisse des contingents militaires. Mais aussi, les 15-24 ans, « la classe d’âge la plus concernée » par les départs du fenua qui partent pour  aller étudier ou travailler à l’étranger.  Résultat : la population n’est que de 268 207 habitants, mais cela reste « bien plus faible que prévue », en effet, l’ISPF tablait sur 274 000 personnes.

 

La périurbanisation se développe. C’est un phénomène nouveau à Tahiti, mais « classique » à l’échelle mondiale, avec un foncier en constante augmentation, les populations de Papeete, Faa’a, Arue, Pirae et Mahina quittent ces communes au profit de Punaauia et de la côte est, après Mahina, autrement dit Papeeno, Tiarei etc…

Les nouvelles technologies de plus en plus présentes au sein des foyers. 57% des ménages possèdent un ordinateur contre 47% en 2007. Internet reste toujours très recherché dans les Tuamotu puisque seulement 17% de ses habitants sont connectés contre 50% dans les Iles Du Vent. Depuis son lancement en décembre 2010, la TNT touche la majeure partie du territoire soit 86%. Concernant la téléphonie, le vini se porte bien pour neuf ménages sur dix quand le fixe est présent dans seulement un foyer sur deux.

Article précedent

Tatauroscope du mardi 26 novembre 2013

Article suivant

Les mauvaises habitudes des bébés français

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Recensement 2012 : un chômage multiplié par deux