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Référé des grévistes de Carrefour : le délibéré sera rendu jeudi

Ce mercredi la chambre des référés du tribunal de première instance a étudié le référé déposé par l’intersyndicale. Celle-ci compte obtenir que le tribunal ordonne à la direction des Carrefour de Punaauia et de Arue de se mettre à la table des négociations, et aussi d’obtenir le paiement des jours de grève, puisque selon l’avocate de l’intersyndicale, si la direction avait accepté de négocier pendant le préavis, il n’y aurait pas eu de mouvement de grève. Le délibéré sera rendu jeudi.

Le référé étudié ce mercredi matin par la chambre des référés du tribunal de première instance concernait le recours déposé par l’avocate de l’intersyndicale, Me Gaultier-Feuillet. Les syndicalistes demandent au tribunal de délivrer une injonction ordonnant à la direction des magasins de Arue et Punaauia de s’asseoir à la table des négociations.

« Le code du travail fait état que les syndicats ont obligation de négocier dans le cadre du préavis de grève avant que celle-ci ne soit effective, et la direction n’a pas respecté ses obligations en matière de négociations et donc nous demandons au juge d’obliger l’employeur à négocier », explique l’avocate qui poursuit, « c’est une obligation légale de négocier pour éviter d’en arriver à la grève, et pour l’instant, l’employeur a tout fait pour éviter de négocier. »

Si Me Gaultier-Feuillet reconnaît qu’il y a une réunion au Carrefour de Arue, « le directeur s’est déclaré incompétent pour négocier les points concernant le Carrefour de Punaauia. On voulait discuter de l’ensemble des points de revendications avec la direction et cela a été impossible. » Concernant le paiement des jours de grève, l’avocate avance que « si la direction avait accepté de négocier durant le préavis, il n’y aurait pas eu la grève. »

« Plusieurs projets de protocoles de fin de conflit ont été présentés aux partenaires sociaux pour trouver une issue à la grève »

Des arguments que rejette l’avocat des Carrefour, Me Chicheportiche. « On demande une injonction à l’employeur pour qu’il négocie sous astreinte de 500 000 Fcfp par jour. Ce n’est pas sérieux ! » D’autant que selon lui, « il y a eu quatre réunions de négociations avec Nancy Wane, dont une qui s’est déroulée ce matin. Il y a eu donc cinq négociations. De plus plusieurs projets de protocoles de fin de conflit ont été présentés aux partenaires sociaux pour trouver une issue à la grève et remis ce matin, plusieurs points ont été tranchés, mais les partenaires sociaux ont quitté la table des négociations. La balle est dans leur camp. » Me Chicheportiche demande donc le rejet de la demande d’injonction de négociations, quant au paiement des jours de grève, « des demandes ont été faites en ce sens et la direction a accepté un étalement sur six mois, ce qui avait été demandé par O Oe To Oe Rima. » Le délibéré sera rendu demain matin. À noter que le référé déposé par la direction de Carrefour concernant le non respect des gestes barrières par les grévistes sera débattu jeudi. Le juge estime qu’il n’y a pas d’urgence à statuer et que le délibéré sera rendu la semaine prochaine.

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