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Réforme de la PSG : Les syndicats demandent la dette du nucléaire

L'ensemble des représentants des centrales syndicales revient sur la "dette du nucléaire" avant d'aborder les réformes de la protection sociale. © Montage Radio 1

L’ensemble des représentants des centrales syndicales revient sur la « dette du nucléaire » avant d’aborder les réformes de la protection sociale. © Montage Radio 1

En contrepartie du retour de l’État au financement du régime de solidarité (RSPF) le 26 décembre dernier, le pays s’est engagé à réformer son système de protection sociale généralisée (PSG). Une réforme qui ne se fera pas sans les partenaires sociaux. Mais les cinq centrales syndicales ne sont pas prêtes à faire supporter ces réformes par les salariés. Contactées par Radio 1, toutes proposent de commencer par rééquilibrer le budget de la PSG en demandant à l’Etat de régler la « dette du nucléaire » à la Caisse de prévoyance sociale (CPS).

Dès l’annonce du retour de l’État au financement du RSPF, le président Édouard Fritch avait annoncé qu’il entamerait les « consultations » pour la réforme de la PSG dès la troisième semaine de janvier. Celles-ci n’ont pas encore débuté, mais mi-décembre sur notre antenne, le secrétaire général de la CSTP-FO, Patrick Galenon, avait déjà affiché son désaccord avec les mesures inscrites au budget 2015 de la CPS par le pays. Il affirmait alors que le préalable à toute négociation devait passer par le remboursement par l’Etat de sa « dette » du nucléaire. Une « dette » estimée à 47 milliards de Fcfp qui correspondrait aux dépenses de santé de la CPS pour la prise en charge des malades du nucléaire.

Mais la CSTP-FO n’est pas seule sur ce sujet. Lucie Tiffenat, de Otahi, affirme que cette demande fait également partie de ses revendications avant de réformer la PSG.

 

Le directeur général des services de la CSIP, Cyril Le Gayic, rejoint les positions de ses camarades. Il demande à ce que l’État « s’engage à rembourser » ce que la CPS a « avancé » pour soigner les malades du nucléaire.

 

Heifara Parker, secrétaire général de A Ti’a I Mua estime également que « les soins » des maladies radio-induites ont été « supportés par la caisse ». « Et cette dette là doit être remboursée par l’État ».

 

Seul Atonia Teriinohorai, de O oe to oe Rima, est plus mesuré sur ce point. Il affirme effectivement de son côté que l’État « nous doit de l’argent, 27 ou 47 milliards de Fcfp ». Mais il se dit à la fois conscient que cela ne remettra pas les comptes de la PSG dans le vert, et pessimiste sur les chances pour que cette demande aboutisse auprès de Paris.

 

Du côté du Pays, une source proche de la présidence rappelait vendredi que le président Gaston Tong Sang avait déjà abordé cette question de la dette nucléaire avec le gouvernement central, peu avant d’être renversé. Cette même source reconnaissait la « réalité » de cette dette mais tempérait en appelant à aborder « calmement » les négociations sur ce point avec l’État et contestait le sérieux du calcul des 47 milliards de Fcfp… Un chiffre basé sur la prise en charge par la CPS de tous les patients polynésiens qui ont été soignés pour au moins une des maladies radio-induites reconnues depuis 15 ans.

Ces négociations pour la réforme de la PSG s’annoncent donc d’ores et déjà tendues pour ce qui sera vraisemblablement l’un des plus gros chantiers du gouvernement début 2015.

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2 Commentaires

  1. tupai
    10 janvier 2015 à 9h34 — Répondre

    l’état toujours de mauvaise fois, la dette existe et doit être remboursée, c’est un point capital pour le retour de la confiance et le futur

  2. 11 janvier 2015 à 6h08 — Répondre

    Ce serait utile d'obliger air tahiti nui à rembourser à la CPS les investissements pour lancer cette compagnie aérienne il y a plusieurs années deja

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