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Rétro 2016 : l’économie repart sans les grands projets

Toute cette semaine, Radio 1 décline une série consacrée à la rétrospective de l’année 2016 sur sept thèmes différents : Politique, Économie, Société, Justice, Événements, Culture et Sports. Place maintenant à l’activité économique 2016 qui progresse malgré  l’absence de grands projets.

La rétro économique de 2015 s’ouvrait sur une question « l’an 1 du Mahana Beach ? » avec la signature à la fin de l’année d’un protocole d’accord. Et bien 2016 n’aura pas vu d’avancées notables sur le projet. Au contraire, le protocole final devait être signé en juin et au mois de juillet le gouvernement a confirmé « la défaillance » du groupe Recals Global censé financer le Tahiti Mahana Beach. On a alors évoqué la reprise du projet par un groupe d’investisseurs locaux. Un projet revu à la baisse puisque de 3 000 chambres, il est passé à 1 200 et 600 condominiums. Pour autant, à l’aube de l’année 2017, toujours aucune nouvelle sur les investisseurs du Tahiti Mahana Beach…

Il y a tout du même eu du mouvement dans l’économie touristique avec le rachat du Manava Beach de Moorea et de Tahiti Nui Travel par Frédéric Grey. L’homme d’affaires samoan a reçu un avis de « non opposition » de l’Autorité polynésienne de la concurrence sur le rachat des trois hôtels Sofitel de Bora Bora et Moorea. De son côté, le groupe Wane devrait prochainement signer le rachat du Méridien Bora Bora au groupe EDT.

Durant l’année 2016 il a aussi beaucoup été question du projet de ferme aquacole de Hao. Le président du Pays, Edouard Fritch, s’est rendu à Shanghai pour discuter des points techniques et sanitaires avec Tahiti Nui Ocean Food. La China Development Bank a confirmé son financement du projet. Un projet pour autant revu à la baisse avec 80 milliards de Fcfp  d’investissements au lieu des 150 milliards prévus. Plus de promesses non plus sur la création d’emplois. L’impact environnemental du projet a également soulevé beaucoup d’inquiétudes.

Edouard Fritch a attendu le mois d’avril pour présenter ses mesures en faveur du développement économique. Ca passe par l’annonce d’un plan « massif d’investissement public-privé de l’ordre de 60 milliards de Fcfp » sur deux ans. Un plan qui passe par la défiscalisation locale, avec 600 millions Fcfp supplémentaires, ou encore des aides à l’investissement et au développement des entreprises.

Sur le plan des bonnes nouvelles économiques l’année 2016 est aussi l’année du relèvement, à deux reprises, de la note de la Polynésie. Une première fois en mai avec Standard & Poor’s qui a fait passer la Polynésie de BB+ à BBB-. Puis au début du mois de décembre c’est une autre agence de notation, Moody’s, qui a attribué la note de Baa1 en « perspective stable » au fenua. Une note qui traduit la bonne santé financière du Pays. Une bonne santé qui se ressent aussi au travers de la hausse de l’indicateur du climat des affaires qui revient à son niveau de 2000. Pour l’IEOM, ce sont les signes d’une reprise économique qui se confirme. Les recettes fiscales du Pays augmentent de 1,5 milliard de Fcfp pour s’établir à 37,147 milliards de Fcfp.

Pour les citoyens, les bonnes nouvelles sont caractérisées par la baisse du prix du sans-plomb de 15 Fcfp et de l’électricité de 5,3 %, conséquence d’une nouvelle grille tarifaire de l’EDT.

Enfin en 2016, l’autorité polynésienne de la concurrence a démarré son travail en rendant plusieurs avis notamment sur les rachats d’hôtels, l’importation des hydrocarbures et plus récemment sur la réforme du secteur de la perle. Un avis au vitriol sur le texte porté par Teva Rohfritsch et que le ministre de l’Économie bleue n’a pas vraiment apprécié. Teva Rohfritch a estimé que « l’esprit de la réforme » avait « échappé à l’autorité » avant de la rappeler à l’ordre « regrettant que l’APC soit sortie de son cadre d’intervention ». Premier échange tendu donc entre le gouvernement et sa nouvelle autorité bien décidée à rappeler son caractère « indépendant ».

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