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Rétro 2017 : Taputapuatea au patrimoine mondial

Toute cette semaine, Radio 1 décline une série consacrée à la rétrospective de l’année 2017 sur sept thèmes différents : politique, économie, société, justice, événements, culture, sports. Parmi les événements qui ont marqué l’année sur le plan culturel : l’élévation du site de Taputapuatea au rang de patrimoine mondial.

Le dimanche 9 juillet 2017, le marae Taputapuatea de Raiatea a été inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. « Un moment capital, un moment historique », pour le président du Pays, Édouard Fritch, qui avait fait le déplacement à Cracovie, en Pologne, pour assister au vote du comité du patrimoine mondial. Aux yeux des autorités, cette inscription est une reconnaissance de l’histoire et de la culture polynésienne par des instances internationales. Le ‘ori tahiti pourrait suivre et intégrer à son tour le cercle fermé des biens inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Une première étape a été franchie en octobre : la danse tahitienne a été inscrite au patrimoine culturel français. Le but, c’est de « pérenniser l’ancrage » du ‘ori tahiti, qui connaît « un développement fulgurant dans le monde. »

Le doublé de Tamariki Poerani

À propos de danse, Tamariki Poerani a réalisé le doublé, cette année : la troupe de Makau Foster a remporté le Heiva avec son spectacle Tematakaureka, avant de s’imposer lors du Hura Tapairu. Et alors que la chef de groupe a pris sa retraite sur ces victoires, Coco Hotahota a fêté les 55 ans de Temaeva en se produisant tout le mois de juillet au marae Arahurahu. Un hommage lui a aussi été rendu à To’ata, dans le cadre du Heiva.

La littérature polynésienne saluée à Paris

Cette année a, par ailleurs, été celle de la reconnaissance, à Paris, du talent de deux auteures polynésiennes : Titaua Peu s’est vue décerner le prix Eugène Dabit du roman populiste pour Pina (Au vent des îles) et Flora Devatine a remporté le prix Heredia de l’Académie française pour son recueil de poésie Au vent de la piroguière – Tīfaifai (Bruno Doucey). Flora Devatine a, en outre, été choisie pour reprendre la direction de l’Académie tahitienne. Le Fare Vana’a poursuit sa mission de « sauvegarder et d’enrichir la langue tahitienne » avec trois nouveaux membres : Patricia Tuhoe, Charles Tetaria et Emma Haamoe Faua.

Le Putahi célèbre l’Océanie

Deux expositions ont marqué l’année. Il y a eu celle du Putahi, organisée par le Centre des métiers d’art. Une trentaine d’artistes d’Océanie ont participé à la cinquième édition de la manifestation avant de montrer leurs œuvres au public au CMA et au Musée de Tahiti et des îles. Le musée, qui a ensuite accueilli une exposition du Quai Branly : Un artiste voyageur en Micronésie – L’univers flottant de Paul Jacoulet. Depuis le mois de mars, c’est Miriama Bono qui est à la tête de l’établissement avec la tâche, notamment, de faire aboutir les travaux de rénovation du musée.

Hokule’a à Matavai

Autre événement culturel marquant de cette année : l’arrivée de la pirogue traditionnelle hawaiienne Hokule’a dans la baie de Matavai, à Mahina, en avril. Un accueil traditionnel grandiose a été réservé aux marins hawaiiens, qui ont terminé officiellement, quelques jours plus tard à Taputapuatea, un tour du monde de trois ans destiné à promouvoir la protection de l’environnement.

La Polynésie de Disney

Les enfants s’en souviennent sûrement : le dernier Disney, Moana, a été traduit en reo tahiti et projeté à To’ata et dans les Jardins de Paofai, en avril dernier. Pas moins de 4 000 personnes étaient présentes.

Comme chaque année, le Fifo a réuni des centaines de passionnés d’Océanie et de documentaires. Le Grand prix a été attribué à l’Australienne Hollie Fifer pour The Opposition, un documentaire sur le combat d’une communauté expulsée de force de ses terres en Papouasie-Nouvelle-Guinée par une société australienne venue construire un complexe touristique.

Eto, l’année star

Autre rendez-vous qui prend chaque année un peu plus d’ampleur : le festival Ono’u. Des graffeurs du monde sont venus embellir Papeete et Raiatea, en octobre dernier, pour la quatrième année d’affilée. Pour les auteurs polynésiens, c’était la septième édition de Pina’ina’i, un spectacle original mêlant littérature et danse. Le public était au rendez-vous pour assister à cet événement placé sous le thème de l’amour.

Côté musique, Eto a occupé la scène. Vainqueur pour la deuxième fois du concours du Tahiti festival guitare, il a sorti son premier album de six titres, s’est produit sur le paepae a Hiro dans le cadre des concerts To’are de la Maison de la culture. Eto a ensuite assuré la première partie de Christophe Maé à To’ata, et a fini l’année en s’illustrant en France dans le cadre de l’émission Nouvelle star.

Les Marquises au patrimoine mondial ?

Et c’est à Tahuata que se termine cette année culturelle, avec le 11ème Mini-festival des arts des îles Marquises. L’occasion, aussi, de boucler la boucle, puisque le président du Pays, Édouard Fritch, s’est engagé à présenter l’archipel des Marquises au comité national des biens français du patrimoine mondial en avril prochain.

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