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Rohfritsch : « Il faut que l’État honore sa signature »

© Présidence.

Le président du Pays, Édouard Fritch, s’apprête à rentrer au fenua après avoir passé plusieurs jours à Paris. Accompagné du vice-président en charge de l’Économie et des Finances, il a rencontré notamment la ministre des Outre-mer pour évoquer les retards de financement de l’État pour les contrats de projet, dans un contexte national de restriction budgétaire. Teva Rohfritsch réclame « que l’État honore sa signature ».

« Il était important qu’on vienne là, à la fin du mois d’août, parce que le projet de loi de finances va être déposé fin septembre », explique le vice-président Teva Rohfritsch, qui a accompagné Édouard Fritch à Paris avec notamment le sénateur Nuihau Laurey et la députée Nicole Sanquer. Avant les arbitrages avec Bercy, la délégation polynésienne a tenu à transmettre ses demandes à la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, notamment sur le contrat de projet. L’État est très en retard sur ses versements, souligne Teva Rohfritsch.

Du côté de Paris, on semble avoir insisté sur la nécessité de faire des économies. « On a bien conscience qu’il faut gérer les conséquences de la crise de Guyane et que tous les ministères sont appelés à faire des économies », dit ainsi le vice-président. « Nous intégrons le fait que l’État ait besoin de serrer la ceinture et nous serrons la ceinture avec l’État », ajoute le président Édouard Fritch, sur Outremers 360. Est-ce que ça veut dire que le Pays a plus de mal à négocier avec le gouvernement actuel que sous la présidence de François Hollande ? « C’est difficile avec tous les ministères des Finances de tous les gouvernements », répond Teva Rohfritsch.

Lors de ces rencontres à Paris, il a également été question du financement du régime de solidarité de la Polynésie française (RSPF). Le Pays a demandé la prolongation de la participation de l’État jusqu’à fin 2018. La première réponse est positive : la ministre « s’est déclarée favorable » à cette mesure, mais il reste « le passage du projet de loi de finances et le débat au Parlement », souligne le vice-président. « On espère que les montants seront confirmés, on est confiant, on a le soutien de la ministre des Outre-mer et de la ministre de la Santé », ajoute-t-il. Le Pays compte toujours négocier la mise en place d’un dispositif plus large de « solidarité nationale », mais rien ne sera discuté avant les élections, indique Teva Rohfritsch.

Quant au toilettage du statut, les discussions avancent. « On est tombés à peu près d’accord sur nos propositions communes », rapporte le vice-président. La réforme de la loi organique devrait être examinée avant la fin de l’année.

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2 Commentaires

  1. Iritahua
    30 août 2017 à 6h53 — Répondre

    Le gouvernement s’est déplacé en métropole pour récupéré notre portion de vaseline. L’aide est pour les Africains, pas pour les Indiens du pacifique.

  2. MATA
    5 septembre 2017 à 9h18 — Répondre

    Avant de parler d’honorer sa signature, les politiciens polynésiens devraient apprendre à honorer leurs paroles. Ah mince j’oubliais ils n’ont aucune parole.

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