ACTUS LOCALESENVIRONNEMENTMUNICIPALESPOLITIQUETRANSPORTS

Route du Sud : le collectif Mata Atea roule pour Tony Géros

Le collectif Mata Atea, qui s’oppose au projet de la Route du sud, a modifié ses statuts samedi en assemblée générale extraordinaire pour s’impliquer dans la campagne des élections municipales. Mata Atea se prononce en faveur de la liste menée par Tony Géros, elle aussi opposée au projet.

« Faire évoluer nos statuts pour nous donner un potentiel d’action supérieur parce que nos statuts nous limitaient, on ne pouvait pas prendre de position on va dire politique, c’est-à-dire de soutien à par exemple une liste qui se positionnerait clairement et de façon déterminée contre la Route du sud » , dit Gilles Parzy. « Il fallait qu’on puisse informer sur les positions des listes en présence et leurs programmes.»

Gilles Parzy explique que Mata Atea a trouvé chaussure à son pied dans la liste d’ouverture menée par le Tavini Tony Géros, Na Manu ‘Ura e Rua, Te Hono i Te Tumu Nui.  Gilles Parzy affirme qu’il n’y a pas de divergences entre Mata Atea et la liste de Tony Géros sur ce point : « au contraire, les alternatives qui se retrouvent dans le programme et qui sont de compétence communales sont très claires, des abribus, la décentralisation économique c’est-à-dire des incitations fiscales pour attirer des entreprises sur Paea de façon et que les gens y restent au lieu d’aller s’entasser sur les routes ». Pas de divergences, et pour cause : Gilles Parzy admet que la liste menée par Tony Géros a même permis à Mata Atea de participer à l’élaboration du programme sur la Route du sud et sur « les aspects environnementaux et écologiques de leur programme. »

La gratuité des bus pour remédier à l’engorgement routier

Mata Atea avait convié à son assemblée générale extraordinaire Éric Poinsignon, un ancien urbaniste qui avait travaillé sur le projet de la Route du sud. Aujourd’hui à la retraite, il peut s’exprimer librement, dit Gilles Parzy, et il est contre le projet. « Lui, son focus, c’est la gratuité des bus, qui sont capables d’absorber une grande partie du trafic s’ils sont réguliers, disons toutes les dix minutes, et au profit de tous, pas seulement des automobilistes. »

La décision a été prise « presque à l’unanimité », affirme Gilles Parzy, mais elle a provoqué la démission de la secrétaire du collectif. « Ce n’est pas une question de politique politicienne, c’est une question de politique citoyenne.  Notre objectif  c’est vraiment de défendre Paea et les communes autour aussi, bien sûr.» Rappelons que le Pays a annoncé en janvier que le tracé que Paea a refusé d’inclure dans son PGA serait modifié, mais que Mata Atea reste opposé au projet, et prévoit avec d’autres associations des actions pour la visite d’Emmanuel Macron.

Article précedent

La Délégation à l’habitat et à la ville fait le point sur la politique du logement

Article suivant

Philip Schyle mise sur l’expérience pour obtenir un 4e mandat à Arue

3 Commentaires

  1. patrick gourrat
    25 février 2020 à 17h32 — Répondre

    bravo, gratuité de tous les transports en commun, de l’eau et de l’électricité (payants au dessus d’un cota par personnes et par foyer) voilà des propositions à réfléchir sérieusement

  2. Microstring
    27 février 2020 à 6h33 — Répondre

    On a du mal à comprendre ce collectif qui fait preuve d’un égoïsme remarquable. Qu’en pensent les autres citoyens ? La couleur politique est maintenant clairement annoncée avec un leader politique indépendantiste comme Geros.
    Donc, je suis contre…

  3. Gilles Parzy
    29 février 2020 à 15h26 — Répondre

    Les égoïstes sont ceux qui restent INACTIFS face à des politiciens qui prennent les populations pour des troupeaux de boeufs. Extrapoler la politique éco-citoyenne de Mata Atea pour PAEA (et autres communes concernées) vers de la politique politicienne relève d’un esprit simpliste.
    Avant de prendre le risque de paraitre simplet il est bon de s’informer et au moins sur le seul programme produit et déjà partagé par cette liste d’ALLIANCE (multi-couleur) menée par Anthony Geros. Un programme pour le bien-être et la valorisation de PAEA. POINT.
    Ce n’est pas la revendication de souveraineté qui est une tare mais de vouloir rester membre d’un troupeau qu’on élève pour l’abattoir.
    Quand à ceux qui veulent s’assumer, s’émanciper et contribuer à préparer leur peuple insulaire aux véritables défis planétaires : BRAVO ! Ils ont de quoi être FIERS !

Répondre à Gilles Parzy Annuler la réponse.

PARTAGER

Route du Sud : le collectif Mata Atea roule pour Tony Géros