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Santé publique : fin de la grève

©Vaite Urarii Pambrun

Le protocole de fin de conflit dans le domaine de la santé a été signé mardi soir après 7 jours de grève. L’intersyndicale et les ministres de la Santé et de la modernisation de l’Administration se disent « satisfaits ». Un comité de suivi du protocole, qui doit se réunir tous les mois, a été institué.  Jacques Raynal n’a pas cédé sur le paiement des jours de grève. Mais un accord a été trouvé entre les différentes directions et l’intersyndicale pour que « les retenues des jours de grève » soient « lissées sur plusieurs mois ».   

Le protocole de fin de conflit a été signé mardi soir entre le ministre de la Santé Jacques Raynal, la ministre de la modernisation de l’Administration Téa Frogier et l’intersyndicale. Si aucun protocole n’avait été signé,  le CHPF avait prévu un recours en référé contre les blocages des accès à l’hôpital,  qui devait passer jeudi au tribunal.

Le ministre de la Santé regrette que les salariés soient allés à la grève : « on aurait pu régler ces questions autrement  avec un dialogue plus constructif ou autre ». Mais  il s’est dit satisfait d’être sorti de « cette impasse qu’est la grève » . Un des points délicats des négociations concerne les agents non titulaires (ANT). L’intersyndicale dénonçait le fait que certains d’entre eux, tout comme les agents technique, soient pour certains sur leur poste depuis plus de 10 ans et toujours en contrat à durée déterminée (CDD). Un état de fait « pas tout a fait normal », a déclaré le ministre de la Santé.

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Tout comme le gouvernement, l’intersyndicale a déclaré elle aussi qu’elle était satisfaite de cette fin de conflit. « Cela a duré pas mal de temps » dit le secrétaire général de la CSTP-FO Patrick Galenon. Pour lui,  c’est grâce à l’unité des agents des trois établissements relevant de la santé qui étaient en grève que « on a eu de très bonnes avancées ». Il a d’ailleurs rappelé que cela profitera à tous les agents de la santé, même ceux qui n’étaient pas en grève « et ça c’est intéressant, c’est important ».

O Oe To Oe Rima, représenté par Mahinui Temarii, s’est dit « choqué » par la situation des agents non titulaires (ANT). C’est d’ailleurs, selon lui,  une situation « qui tue les personnes qui travaillent ici ». Il appelle même ces agents à porter cette affaire au tribunal.

La secrétaire générale de Otahi, Lucie Tiffenat, regrette que de nombreux points de revendication aient été bloqués par le statut actuel de la fonction publique considéré comme « obsolète » par l’intersyndicale. « Il y a eu des décideurs qui ont pris des décisions et qui pénalisent aujourd’hui certains salariés ».

Dans la seconde mouture de la rédaction du protocole de fin de conflit, l’intersyndicale avait essayé de négocier avec le ministre de la Santé le paiement des jours de grève. Le ministre leur a rappelé que c’est une disposition illégale : « je ne signerais pas une disposition qui mettrait à mal le directeur du CHPF (…) et si il y a une action en justice c’est lui qui va être condamné ». De son côté, le directeur par intérim du CHPF James Cowan a lui aussi été ferme : « en tant qu’ordonnateur il est hors de question que je signe des congés (…) la jurisprudence existe sur le sujet (…) je n’ai pas encore gagné au loto (…). Tout ce que je peux faire et proposer c’est de lisser cela jusqu’à la fin de l’année». Il a donc été convenu à l’article 8 du protocole d’accord que « les retenues des jours de grève seront étudiées au cas par cas sur plusieurs mois ». Une disposition avec laquelle l’intersyndicale est tombée d’accord  : « on a fait une tentative (…) bon cela n’a pas marché ici », conclut le 1er secrétaire adjoint de la CSIP, Cyril Le Gayic.

 

 

 

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