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Scandale de la NSA : la France espionne aussi

© MAXPPP

Comme les États-Unis, la France dispose de son propre système d’espionnage des télécommunications. A quoi ressemble-t-il ?

L’INFO. Le patron des services de renseignement américains sort de son silence. Suite aux révélations du Monde sur l’ampleur des activités d’espionnage de la NSA en France, James Clapper, a pris la parole opposer un démenti formel. L’homme, qui dirige seize agences de renseignements, dont la NSA, affirme que la série d’articles du quotidien français contient des informations « inexactes et trompeuses sur les activités du renseignement américain ». « L’information selon laquelle l’Agence de sécurité nationale (NSA) a collecté plus de 70 millions ‘d’enregistrements de données téléphoniques de citoyens français’ est fausse », assure-t-il. Pour sa part, Le Monde maintient sa version, arguant que ses informations « viennent par ailleurs de la NSA ».

Et la France alors ? Qui espionne-t-elle ? Avec quels moyens ?

• 10 milliards d’euros et 5.000 agents. L’État consacre 10 milliards d’euros par an à nos services de renseignement, soit 5 fois moins que les Etats-Unis. Mais pas moins de 5.000 agents de la DGSE collectent quotidiennement, et clandestinement, un grand nombre de données. La France intercepte ainsi plusieurs centaines de communications par jour, que ce soient des appels téléphoniques mais aussi des mails, des SMS, des fax ou des échanges sur les réseaux sociaux. Le but ? Repérer d’éventuels terroristes menaçant des intérêts français ou bien, dans une optique d’intelligence économique, pour connaître les intentions d’une société stratégique étrangères.

• 120 recrues chaque année. Il s’agit donc d’un travail de fourmis, accompli 24 heures sur 24. La moisson de données est ensuite compilée et stockée par un supercalculateur installé au siège de la DGSE à Paris. Les services de renseignements s’intéressent ensuite aux personnes elles-mêmes. Qui communique avec qui ? Combien de temps ? A quelle fréquence ? Où se trouvent les individus en question ? Enfin, si besoin, les services approfondissent sa surveillance en écoutant les échanges et à grand renfort de filatures. D’ailleurs, elle reste une des rares administrations qui embauche avec 120 recrues chaque année. Parmi elles, des analystes, des linguistes mais essentiellement des ingénieurs.

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Source : Europe1

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