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Séjour studieux à Tahiti pour les parlementaires francophones

L’Assemblée parlementaire de la Francophonie a fait le bilan de ses rencontres à Tahiti, où se sont déroulées les séances de trois commissions. Gaston Tong Sang espère que la Polynésie française obtiendra un siège au bureau de cette « communauté de destins », qui se réunira aussi à Tahiti début 2023.

L’Assemblée de la Polynésie française accueillait pour la première fois cette semaine plusieurs réunions de l’assemblée parlementaire de la Francophonie, dont elle est membre depuis 2019. Des représentants des assemblées de Belgique, Canada, France, Gabon, Nouvelle-Calédonie, Québec et Suisse avaient fait le déplacement. Trois commissions se sont réunies à Papeete : celle des femmes, celle de l’éducation, et celle des jeunes parlementaires. Les parlementaires voyageurs ont terminé leur travaux ce vendredi par un séminaire sur le changement climatique et le développement durable, à la demande de la Polynésie française. À chacune de ces réunions se sont joint des représentants de l’assemblée de la Polynésie.

Les questions de société traitées par les législateurs

Le réseau des femmes travaille sur un guide des bonnes pratiques pour mettre fin au harcèlement sexiste dans les parlements. 80% des élues et collaboratrices des parlements francophones disent subir des violences psychologiques, 30 à 40% des violences à caractère sexuel. Les prochains sujets seront les violences conjugales en période de pandémie, et les violences dans les zones de conflit. La commission de l’éducation et des affaires culturelles a abordé les enjeux et dangers des réseaux sociaux, les violences en milieu scolaire, et la persévérance scolaire et l’insertion professionnelle. Dans un proche avenir, la commission prévoit de travailler sur la restitution des biens culturels. Les jeunes parlementaires menés par le Calédonien Pascal Sawa, eux aussi, travaillent sur un guide des bonnes pratiques à destination des élus débutants, et s’intéressent aussi aux problématiques d’addiction et de suicide.

« La langue française est une langue d’unité »

Tous les participants ont salué la richesse des partages d’expérience qui leur permet d’être forces de proposition dans leurs propres pays. Ils réaffirment l’importance de la « diplomatie parlementaire » et leur « communauté de destin » malgré les disparités entre pays membres : « la langue française est une langue d’unité », dit la Gabonaise Angélique Ngoma qui préside la commission de la coopération et du développement.

C’est maintenant le bureau de l’assemblée parlementaire de la francophonie, son organe exécutif, qui pourrait se réunir à Papeete en début d’année prochaine. Gaston Tong Sang ne cache pas son envie de voir la Polynésie devenir membre du bureau au titre de la région Asie-Pacifique. La décision sera prise en juillet prochain à l’assemblée plénière qui se tiendra à Kigali au Rwanda. Le prochain président de l’Assemblée parlementaire de la francophonie sera le Québécois Francis Drouin, vice-président actuel, présent cette semaine à Tahiti. « J’ai passé un message au futur président, dit Gaston Tong Sang. Ce serait bien effectivement que nous puissions accéder à l’un des deux postes réservés à la région, chargé de mission ou vice-président. »

À noter que la Polynésie souhaite aussi devenir membre de plein droit de l’Organisation internationale de la francophonie, qui rassemble, elle, les dirigeants exécutifs des pays membres.

À l’ouverture des travaux, mardi dernier. ©APF

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