ACTUS LOCALESPOLITIQUE

« Si on ne peut pas payer les retraites, ça va être la révolution »

Edouard Fritch ©PR

Le président Edouard Fritch a annoncé mardi matin que la réforme des retraites sera transmise à l’assemblée. « On ne peut plus attendre » a-t-il déclaré. Le président du Pays dit vouloir assumer être « celui qui aura lancé la réforme ».

A peine le ministre de la Solidarité revenu lundi matin de métropole, Edouard Fritch a provoqué un conseil des ministres extraordinaire mardi. Ordre du jour : le projet de loi du Pays relatif à la réforme des retraites. Un texte qui doit être transmis à l’assemblée et étudié au cours de la session extraordinaire qui débute pour un mois ce jeudi. La commission commencera l’étude du texte ce vendredi à Tarahoi.

Edouard Fritch a annoncé lundi aux organisations patronales, puis mardi matin à l’intersyndicale, qu’il ne reculerait pas sur cette réforme. Il a rappelé mardi matin en conférence de presse qu’il avait déjà annoncé que le gouvernement prendrait ses responsabilités concernant cette réforme. « Aujourd’hui, c’est chose faite ». « Si on veut sauver les retraites actuelles et futures, on ne peut plus attendre ».

Trois années d’un « travail de concertation »

Le président a rappelé que plusieurs rencontres et discussions avaient eu lieu avec les syndicats depuis février 2015. « Trois ans de construction et de concertation sur la PSG. Nous avons travaillé avec un esprit d’écoute, d’ouverture et de transparence ». Edouard Fritch a également rappelé qu’en janvier dernier, les syndicats avaient été reçus et que des modifications de texte avaient encore été opérées à leur demande. « Le gouvernement a toujours été ouvert au dialogue, mais à un moment il faut bien assumer ses responsabilités et prendre des décisions ».

Le président tacle les syndicats

Edouard Fritch, lors de la conférence de presse, a aussi rappelé que ce sont les syndicats eux-mêmes qui avaient décidé en conseil d’administration de la CPS de puiser dans la caisse de retraite pour équilibrer celle de la santé. Il a également rappelé que le déficit de la caisse des retraites du RGS s’élevait à 3 milliards de Fcfp par an. « Je ne sais pas qui se cache la tête dans le sol pour ne pas voir la réalité », a lancé Edouard Fritch.

« Au bout du bout des réserves financières »

Edouard Fritch a précisé que si cette réforme n’était pas entamée « nous allons tout perdre ». La CPS ne pourra pas continuer à payer les retraites actuelles et futures. Il concède qu’il y a des « sacrifices à faire ». « Les retraites seront un peu moins généreuses qu’aujourd’hui, mais nous continuerons d’avoir des retraites ». Et pour pallier cette baisse, Edouard Fritch a indiqué qu’un « système de compensation » serait mis en place pour « les bas salaires » afin de ne pas être pénalisé à la retraite. « Mon objectif n’est pas de faire mal aux petits salariés » explique le président. Il considère que le « plus gros sacrifice (…) est de travailler un peu plus ».

« Je veux être celui qui aura lancé la réforme »

Edouard Fritch indique donc ne pas vouloir attendre après les élections pour faire passer sa réforme. « Ce serait risqué pour nous ». Il explique qu’avec les possibles recours après l’adoption du texte, celui-ci ne sera applicable qu’en 2020. « Je veux être celui qui aura lancé la réforme de la PSG », a martelé le président du Pays expliquant être « l’un des derniers hommes politique à avoir vécu différents gouvernements, où on a beaucoup parlé de la réforme de la PSG et qui n’ont jamais rien fait ». Le président Edouard Fritch affirme que « si on ne fait rien, en 2020-2021, il sera pratiquement impossible de payer les retraites. Cela va être la révolution. C’est maintenant ou jamais ».

Article précedent

L’intersyndicale appelle au rassemblement jeudi

Article suivant

Aviron Indoor : Teresa Padovese décroche la médaille de bronze aux Championnats de France

7 Commentaires

  1. TEIHO
    14 février 2018 à 4h47 — Répondre

    C sur,on va droit dans le mur,des réformes faut le faire pas!mais pas o niveau de l’âge de partir à la retaite et d’augmenter le taux de cotisation!il faut baisser les pensions de retraites élevées!le système de retraite est tout simplement aberrant!un retraité qui touche par exemple une pension de 500000f par mois,C plus de 5millions par an et s’il a la chance de vivre 10 ans,il aura touché plus de 50 millions c mieux que un placement à la banque!vous voyez toujours pas!ce retraité ne peut en aucun cas avoir cotisé cette somme pour sa retraite!c aberrant compte tenu de ce qui a été cotisé!beaucoup de retraités ne devraient plus toucher de retraite,faîtes le calcul!le système fait bien profiter,c un sytème à vie!à l’heure actuelle ce sont nos jeunes travailleurs qui paient pour nos retraités et ces mêmes jeunes n’ont pas l’assurance de toucher LEUR retraite!là leur révolte serait légitime.

  2. Pito
    14 février 2018 à 6h22 — Répondre

    Celui-ci tâtions Mr le président pour votre courage et pour votre vision de l’avenir, c’est vous qui avez raison. Tout ceux qui veulent rester sur les acquis sont des incapables et souvent des nantis qui préfèrent protéger des castes que de garantir des retraites à tout le monde. Tenez bon soyez ferme.

  3. Nathalie
    14 février 2018 à 7h49 — Répondre

    Oui je suis d’accord de faire des sacrifices et j’invite tout le monde à le faire, en premier les représentants du pays politique, syndicale et économique. C’est à eux de montrer l’exemple d’abord. Je pense que la réforme doit commencer par la catégorie sociale la plus élevée, le peuple voyant cela, sera moins retissant à faire un effort.

  4. Pierre André
    14 février 2018 à 10h52 — Répondre

    A vous les retraités de descendre dans la rue pour contrer ces syndicalistes incapable de construire l’avenir… Qu’on commence donc à supprimer leurs subventions, des millions prélevés sur nos impôts et gaspillés inutilement…

  5. Tahanui
    14 février 2018 à 12h25 — Répondre

    Commencez déjà à verser 50% de votre salaire et celles des élus et ministres puis cotiser à la CPS tout simplement.

  6. MATA
    14 février 2018 à 15h49 — Répondre

    Bien que je sois convaincu d’une nécessité de réformer le système de retraite et le système politique au passage on évitera pas la révolution qui a déjà commencée dans des quartiers plus que sensible. Mais nos élu(e)s sont trop occupées à choyer leurs nombrils.

  7. Maohi
    15 février 2018 à 13h29 — Répondre

    Les politiciens devraient déjà commencer par cotiser à la CPS, ce qui serait un grand pas vers cette solidarité dont ils parlent mais n’appliquent pas. Quand ils y seront, je suis certain qu’ils y réfléchiront à 2 fois avant d’augmenter les cotisations.

Laisser un commentaire

PARTAGER

« Si on ne peut pas payer les retraites, ça va être la révolution »