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SNCF: les propositions de la direction "insuffisantes" pour l'Unsa

Paris (AFP) – L’Unsa, deuxième syndicat de la SNCF, a jugé « insuffisantes » samedi les propositions de la direction sur la réorganisation du temps de travail des cheminots, et maintient à ce stade son préavis de grève à partir de mardi, sans écarter d’intervenir au niveau du ministère des Transports.

« L’entreprise ne ferme pas la porte. Il y a une écoute, des échanges, mais à ce stade, les compensations ne sont pas à la hauteur des nouvelles contraintes », a déclaré à l’AFP Roger Dillenseger, secrétaire général adjoint de l’Unsa Ferroviaire, au lendemain d’une réunion de négociations entre direction et syndicats de la SNCF.

L’entreprise publique compte proposer un projet d’accord complet le 6 juin, mais les discussions vont se poursuivre d’ici là.

« Pour le moment, on maintient notre préavis de grève. On n’écarte pas d’intervenir au niveau du ministère des Transports pour faire bouger les choses si l’entreprise n’arrive pas à les faire bouger », a ajouté le responsable de l’Unsa, qui prendra sa décision sur la grève lundi.

Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF (CGT, SUD Rail, Unsa et CFDT) ont déposé des préavis de grève reconductibles à partir de mardi soir. La CGT-Cheminots et SUD-Rail y ont joint des revendications liées à la loi travail.

L’Unsa juge notamment insuffisantes les contreparties proposées à « l’encadrement des repos, c’est-à-dire la reprise de service ou la fin de service après un repos, qui serait plus tardive ou plus matinale ». Elle souhaite aussi « limiter les écarts » pour l’évolution des horaires maximums des personnels sédentaires.

« C’est structurant pour les 15 prochaines années: ce qu’on n’aura pas maintenant, on l’aura plus jamais », a commenté M. Dillenseger.

L’Unsa a en revanche salué le fait que le nombre de jours RTT « ne bouge pas », et que la direction ait « retiré la notion de lieux de prises de service multiples, délocalisés sur un rayon de 25 km de la résidence », a-t-il ajouté.

Depuis mars, la SNCF est agitée par des grèves à répétition alors que le groupe renégocie son accord temps de travail, bientôt caduc. Les cheminots redoutent dans le même temps une dégradation de leurs conditions de travail  à l’occasion de la remise à plat des règles, prévue par la réforme ferroviaire avant l’ouverture totale à la concurrence.

La gare Saint-Lazare à Paris le 26 avril 2016, jour de grève à la SNCF. © AFP

© AFP/Archives MIGUEL MEDINA
La gare Saint-Lazare à Paris le 26 avril 2016, jour de grève à la SNCF

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