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Stagnation de la vaccination : réussir à convaincre les derniers hésitants

Conf covid

©LR

L’épidémiologiste de la direction de la santé, Henri-Pierre Mallet, et un des responsables de la plateforme covid, Daniel Ponia, ont fait le point en début d’après-midi sur la situation épidémiologique du Covid-19 en Polynésie française. Globalement la situation s’améliore mais les deux hommes restent prudents et encouragent la population à se vacciner.

Bonne nouvelle : la baisse de l’ensemble des indicateurs en Polynésie française se poursuit et on revient au niveau d’alerte 2. Le taux d’incidence est désormais de 24 pour 100 000 pour l’ensemble du Pays et inférieur à 100 dans toutes les îles, sauf aux Australes où il est de 144. On comptait encore 12 nouvelles hospitalisations pour la semaine passée dont trois en réanimation. Seul point noir dans cette situation qui s’améliore : la couverture vaccinale qui stagne et reste encore insuffisante notamment chez les moins de 60 ans. « Nous avons passé la vague épidémique, mais l’expérience passée nous a fait prendre conscience que d’autres vagues pourraient arriver. On en apprend tous les jours sur cette maladie et il faut savoir tous se remettre en question. Il faut revoir ses comportements, ses points de vue et apprendre à vivre avec cette maladie, explique l’épidémiologiste Henri-Pierre Mallet. Mais c’est clair pour le monde entier que le vaccin est la meilleure arme que l’on possède, il faut l’utiliser au maximum pour éviter d’autres vagues. » Sauf que justement, la vaccination stagne. Il y a la tranche de la population malade du Covid-19 en juillet et août qui devait donc attendre pour se faire vacciner mais ceux-ci sont en train de revenir, les personnes hésitantes qu’il faut réussir à convaincre et les réfractaires qu’il sera difficile de faire changer d’avis.

Henri-Pierre Mallet a expliqué que les personnes qui se vaccinaient étaient « des bienfaiteurs de la population » : « Ils se vaccinent pour eux et aident à lutter contre la maladie de manière globale. » Quant à toutes les rumeurs qui ont circulé concernant le fameux « ARN messager », l’épidémiologiste regrette une « erreur de communication que l’on continue de payer aujourd’hui ». Génome, matériel génétique, ARN : ce sont des mots qui font peur, pour Henri-Pierre Mallet.

Toujours sur la vaccination, les plus de 60 ans ont commencé à venir pour obtenir leur troisième dose et les personnes qui présentent une pathologie sévère, ainsi que leur entourage, sont également invitées à prendre cette injection. En parallèle, la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière va également commencer. Aucune indication n’a été donnée pour espacer ces différents vaccins, il faut seulement les injecter « sur deux zones différentes ».

Aux États-Unis, une campagne de vaccination s’annonce pour les enfants âgés de 5 à 12 ans, et fait craindre l’interdiction prochaine d’entrer sur le territoire américain pour les enfants étrangers non-vaccinés. Mais les deux professionnels ont expliqué que s’il n’y avait pas de frein pour vacciner les enfants en Polynésie française, c’est une question de « stratégie politique » et cette décision ne sera pas dictée par la politique des pays limitrophes. Par ailleurs, ni Henri-Pierre Mallet, ni Daniel Ponia, n’ont voulu commenter les propos du ministre Tearii Alpha qui expliquait ne pas se vacciner à cause de son « état biologique particulier ». Aujourd’hui, 65,1% de la population éligible en Polynésie est complètement vaccinée et les deux professionnels ont toujours comme objectif d’augmenter cette couverture vaccinale.

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