ACTUS LOCALESCULTURE

Sur les pas des premiers Sino-polynésiens

© Présidence

L’association des descendants chinois Varua Tupuna Taina organisait dimanche à Atimaono une cérémonie célébrant l’arrivée des premiers Chinois à Tahiti, il y a 151 ans. Une centaine de personne, parmi lesquelles le président, Edouard Fritch, le haut-commissaire, Lionel Beffre, et une partie du gouvernement ont assisté à l’évènement.

La commémoration était organisé à Papara, face au golf d’Atimaono, à l’endroit même où les premiers immigrés chinois sont arrivés par bateau. Les membres de l’association Varua Tupuna Taina avaient mis en place plusieurs tableaux vivants qui permettaient aux visiteurs d’admirer les tenues et les coutumes de l’époque. En milieu de matinée, une centaine de personnes se sont rassemblées en une procession pour parcourir le chemin séparant la plage des champs. Le même chemin parcouru 150 ans auparavant par les paysans chinois débarqués en Polynésie. L’association Varua Tupuna Taina avait convié différents groupes de danse pour ponctuer cette procession… Malgré la fête, la vice-présidente de l’association, Anna Thomas, a tenu à rappeler que ses ancêtres n’avaient pas eu le même accueil au moment de leur arrivée. Pour elle, il est important d’entretenir le devoir de mémoire au sujet de l’immigration chinoise.

Edouard Fritch associe Chine et prospérité

Ce devoir de mémoire, le président du Pays l’a lui aussi évoqué lorsqu’il a pris la parole à l’issue de la procession. Il a indiqué que l’arrivée des chinois « faisait partie de ces évènements et de ces processus qui ont compté dans le modelage de notre pays« . Il a aussi tenu à adresser à la communauté chinoise « au nom du gouvernement, de nos représentants et de nos maires toute notre profonde reconnaissance et nos sincères remerciements pour tous vos apports à la prospérité de notre pays« . Edouard Fritch est même allé plus loin dans son association d’idée entre Chine et prospérité. Il a tenu à adresser à l’assistance les vœux de la société Chinoise Tianrui et sa filiale Tahiti Nui Ocean Foods, qui est sur le point de créer une ferme aquacole dans l’atoll de Hao. « Le succès du projet de ferme aquacole sera le nôtre mais aussi le vôtre, et c’est notre amitié qui le nourrira« , a-t-il déclaré au nom de l’entreprise chinoise. Edouard Fritch n’a, en revanche, pas adressé de vœux de la part des futurs investisseurs du projet Mahana Beach…

Article précedent

Air France Polynésie sous la menace d’une grève

Article suivant

Loi Travail: Valls dévoile la nouvelle mouture d'un projet qui divise

1 Commentaire

  1. simone grand
    14 mars 2016 à 10h24 — Répondre

    Epoque douloureuse, il ne restait plus que 6000 Tahitiens dans l’île.
    Opter pour le coton gourmand en main d’œuvre servile à un moment où la traite des noirs était interdite, obligeait de passer par cet esclavage à peine dissimulé de Chinois en détresse dans leur propre pays.
    Opter pour le coton à la fin de la guerre de Sécession fut un non sens économique.

Laisser un commentaire

PARTAGER

Sur les pas des premiers Sino-polynésiens