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Syrie: des rebelles soutenus par la Turquie avancent vers Dabiq

Istanbul (AFP) – Des combattants de l’opposition syrienne soutenus par la Turquie progressaient samedi vers Dabiq, une ville proche de la frontière turque, pour la reprendre au groupe jihadiste Etat islamique (EI), a annoncé le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Après les localités de Jarablos et Al-Rai (nord de la Syrie), « nous avançons maintenant (…) vers Dabiq », a déclaré M. Erdogan à la télévision depuis la province turque de Rize, au bord de la mer Noire.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les combattants syriens, soutenus par des avions et des chars turcs, se sont emparés samedi soir d’une zone vallonnée au sud-est de Dabiq et ne se trouvaient plus qu’à environ 1,5 km de la ville.

L’OSDH a précisé que les rebelles venaient d’Al-Rai, une ville toute proche de la frontière et située à une dizaine de km au nord-est de Dabiq.  

Dabiq représente un symbole fort pour l’EI en raison d’une prophétie sunnite affirmant qu’elle sera le lieu de la bataille ultime entre les chrétiens et les musulmans. Mais la ville elle-même n’a qu’une valeur militaire négligeable en comparaison des villes stratégiques sous contrôle de l’EI de Raqa en Syrie et de Mossoul en Irak.

Dabiq est également le nom du magazine de propagande anglophone de l’EI publié sur internet.

Plus tôt cette semaine, l’EI avait tenté de minimiser l’avancée des combattants syriens vers Dabiq dans son journal en ligne, Al-Naba.

Les combattants hostiles à l’EI et leur allié turc « se sont regroupés à Alep, présentant Dabiq comme une cible majeure », en pensant qu’ils pourraient y remporter « une grande victoire morale contre l’Etat islamique », a affirmé jeudi l’EI dans Al-Naba. Mais « la grande épopée de Dabiq sera précédée de grands évènements et de présages apocalyptiques », ajoute-t-on.

Après avoir longtemps été accusé de complaisance avec l’EI, Ankara a lancé le 24 août une offensive sans précédent en Syrie, baptisée « Bouclier de l’Euphrate ». Elle vise à chasser de la frontière l’EI ainsi que les rebelles kurdes syriens des Unités de protection du peuple kurde, les YPG, deux groupes considérés comme « terroristes ».

Lors des premières semaines de l’offensive, les combattants syriens soutenus par Ankara avaient repris Al-Rai et Jarablos, une ville à la frontière plus à l’est qui était contrôlée par l’EI depuis 2013.  

M. Erdogan s’est félicité début octobre de la réussite de l’offensive à Jarablos, affirmant que de nombreux Syriens étaient revenus y vivre depuis qu’elle avait été reprise à l’EI.

Des combattants de l'opposition syrienne en guerre contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) près du village de Yahmoul progressent vers Dabiq, le 10 octobre 2016. © AFP

© AFP Nazeer al-Khatib
Des combattants de l’opposition syrienne en guerre contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) près du village de Yahmoul progressent vers Dabiq, le 10 octobre 2016

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