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Syrie: le Kremlin fustige les déclarations de Washington et Londres à l'ONU

Moscou (AFP) – Le Kremlin a fustigé lundi le « ton et la rhétorique inadmissibles » des ambassadeurs américain et britannique au lendemain des accusations de « barbarie » et de crimes de guerre qu’ils ont lancées à l’ONU contre l’armée russe en Syrie.

« Nous considérons le ton et la rhétorique des représentants de la Grande-Bretagne et des États-Unis comme inadmissibles et de nature à faire du tort à nos relations et au processus de règlement » du conflit, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, alors que l’aviation russe mène d’intenses bombardements à Alep depuis l’échec de la trêve en Syrie.

M. Peskov, qui a jugé la situation en Syrie « extraordinairement compliquée », a de nouveau accusé les rebelles d’avoir utilisé la trêve dans les combats pour « se regrouper et renouveler leur arsenal » avant de nouvelles offensives.

« Nous constatons également, sans céder à l’émotion, qu’il n’y a toujours pas eu de séparation entre la soit-disant opposition modérée et les terroristes » à Alep, a-t-il ajouté. « Cela rend la situation extrêmement tendue ».

M. Peskov a néanmoins indiqué, tout en jugeant le régime de cessez-le-feu « peu efficace », que la Russie « ne perdait ni espoir ni volonté politique » d’avancer dans le processus de paix en Syrie.

Les pays occidentaux ont nettement durci le ton ce week-end face au régime de Damas et surtout face à la Russie, accusée directement d’organiser l’offensive sur Alep, ville-clé du conflit syrien où s’affrontent âprement les forces de Damas et les rebelles.

L’intense offensive aérienne lancée par le régime et la Russie pour faire tomber les quartiers insurgés d’Alep a été lancée vendredi, moins d’une semaine après l’échec d’une trêve négociée par Moscou et Washington.

L’ambassadrice américaine à l’ONU, Samantha Power, a ainsi accusé Moscou de « barbarie », tandis que l’ambassadeur français François Delattre a évoqué des « crimes de guerre » à Alep. L’ambassadeur britannique Matthew Rycroft a pour sa part évoqué une saisine de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre.

Des habitants quittent leur immeuble détruit par les bombardements syriens, le 23 septembre 2016 dans un quartier rebelle d'Alep, en Syrie. © AFP

© AFP THAER MOHAMMED
Des habitants quittent leur immeuble détruit par les bombardements syriens, le 23 septembre 2016 dans un quartier rebelle d’Alep, en Syrie

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