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Table ronde sur les essais nucléaires : « Les Polynésiens peuvent avoir confiance dans l’État », assure Geneviève Darrieussecq

La table ronde sur les essais nucléaires français réalisés en Polynésie française entre 1966 et 1996 a débuté ce jeudi avec un premier module sur l’Histoire et l’accès aux archives, piloté par la ministre déléguée aux Armées, Geneviève Darrieussecq. « Il y a des propositions concrètes qui vont être mises en œuvre pour améliorer » l’accès aux archives, a-t-elle assuré. Les explications de notre partenaire Outremer 360°.

Deux jours de table ronde sur les 193 essais nucléaires réalisés en Polynésie française, et étalés sur 30 ans, « ce n’est jamais suffisant », reconnaît la ministre. « Mais c’est la première fois qu’il y des tables rondes. C’est une première qui ne s’arrêtera pas : nous allons continuer à communiquer et construire en permanence pour pouvoir assurer une fluidité dans toutes ces informations, ces messages qui doivent être passés d’un côté comme de l’autre », a déclaré la ministre qui s’est dite « très heureuse » et « très fière de mener cette table ronde ».

« Entendre les Polynésiens »

Évoquant des « échanges francs, directs et en toute transparence », Geneviève Darrieussecq a assuré que le « des propositions concrètes vont être mises en œuvre pour améliorer » l’accès aux archives. « Nous les déclinerons ce soir avec le Président de la République », arrivé à la table ronde aux environs de 18h. « Les Polynésiens peuvent avoir confiance dans l’État » a-t-elle insisté, « il faut que nous entendions les inquiétudes, les doutes dans lesquels on a pu les mettre et il faut que nous répondions à cela ». Pour la ministre, « tisser des relations de confiance (…) ne peut se faire que dans la vérité, que dans des relations qui se poursuivent et s’amplifient ».

Geneviève Darrieussecq prévient toutefois qu’« il y aura des documents qui ne seront jamais déclassifiés parce qu’il en va de la sécurité de la France et du Monde ». Il s’agit notamment de documents qui pourraient favoriser la fabrication et la prolifération d’armes nucléaires, a expliqué l’historien Renaud Meltz. « Tout le reste sera communicable et déclassifié le plus rapidement possible pour que les historiens puissent avoir accès à ces archives », a ajouté la ministre.

Au sujet de la parution de l’enquête Toxique, dont le retentissement en Polynésie a eu pour conséquence l’organisation de cette table ronde, Geneviève Darrieussecq assure qu’« il n’y a pas eu de mensonge d’État ». « Il y a eu des interprétations et cet après-midi, il a pu être dit que ces interprétations n’étaient pas de bonnes interprétations ». L’enquête révélait notamment que la France avait sous-estimé, parfois volontairement, les conséquences des tests. Sur une demande de pardon aux Polynésiens, souvent évoquée par les organisations anti-nucléaires qui ne se sont pas déplacées à Paris, la ministre est catégorique : « Nous ne sommes pas du tout dans ce sujet-là ».

Avec notre partenaire Outremer 360°.

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1 Commentaire

  1. tam
    2 juillet 2021 à 21h43 — Répondre

    Mais Madame…accéder aux archives est un chose, mais qu’en est-il de la réhabilitation des sites où se trouvent tous les déchets nucléaires. Quelle amélioration environnementale et sanitaire proposez-vous? Les polynésiens ne sont plus au stade de l’inquiétude, mais à celui d’attente d’actions concrètes. Merci à Radio1 pour la liberté d’expression…

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