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Taputapuatea manque de méthode, dit la Chambre territoriale des comptes

La Chambre territoriale des comptes publie son rapport sur la gestion, depuis 2015, de la commune de Taputapuatea. La CTC estime que la commune que dirige Thomas Moutame depuis 1997 souffre de faibles capacités d’autofinancement qui la rendent trop dépendante aux subventions, une situation rendue plus précaire par « le contexte général de baisse des dotations ». Elle non plus ne présente pas de budgets annexes équilibrés, et doit envisager l’augmentation de ses tarifs de l’eau et de collecte et traitement des déchets verts.

« Les outils de gestion sont insuffisants », et Taputapuatea doit améliorer sa comptabilité publique : établir un inventaire communal, un plan prévisionnel de trésorerie, un plan pluriannuel d’investissements, dit la chambre territoriale des comptes, et contrôler les fonds octroyés aux associations. Sur le plan des ressources humaines, la commune doit également renforcer son encadrement.

La chambre territoriale des comptes relève aussi que la commune, dont le maire est un pionnier de l’agriculture biologique, a en réalité augmenté la part des grands groupes dans la fourniture de denrées alimentaires pour la restauration scolaire depuis 2018. Dans ses appels d’offre, jusqu’à cette année Taputapuatea n’avait pas utilisé les circuits courts comme critère de sélection. Quant au compostage des déchets verts, cette louable initiative ne survit que par la subvention, de l’ordre de 13 à 14 millions par an. La mutualisation avec d’autres communes pourrait contribuer à la rentabilité, indique la CTC.

L’assainissement souffre également de l’inaction de la commune, qui n’a pas procédé aux contrôles requis par le CGCT. Quant au réseau d’eau potable, ses performances sont « perfectibles » : 82% de fuites sur la partie sud du réseau, qui n’a qu’une vingtaine d’années sur une espérance de vie de 50 ans… Enfin « le taux de potabilité de l’eau est inférieur à celui constaté dans les autres communes de l’ile de Raiatea ». Là aussi, le budget annexe de l’eau est subventionné via le budget général, mais la commune s’est engagée à procéder à la revalorisation des tarifs, « en tenant compte des contraintes sociales ».

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