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Tata’i : « Éviter que les objets du quotidien finissent à la décharge »

Réparation de matériel informatique lors de l’atelier Tata’i. ©MB/Radio1

Le 14e atelier collaboratif de réparation Tata’i a été organisé par l’association Tia’i fenua ce samedi matin à la brasserie Hoa. L’atelier qui lutte contre l’obsolescence programmée a ses adeptes et se déploie à Rangiroa depuis le début de l’année.

Un ventilateur acheté il y a quelques mois et qui ne tourne plus, une cafetière qui ne s’allume plus, un ordinateur dernier cri mais aussi une machine à coudre vieille de plus de cinquante ans… autant d’objets qui ne finiront pas tout de suite à la décharge grâce aux ateliers Tata’i. C’est l’association Tia’i fenua – à l’origine de Nana sac plastique et Tata’i – qui organise ces ateliers dans le but de lutter contre l’obsolescence programmée. C’est un travail de fourmi qu’il faut accomplir en « rassemblant tout le monde, des professionnels et amateurs passionnés, explique Sophie, bénévole, pour apprendre ensemble à réparer nos objets du quotidien et éviter de les mettre à la décharge quand ils peuvent encore fonctionner ». 

Les réparateurs bénévoles sont confrontés à de nouveaux défis à chaque fois. Dans 80% des cas soit ils parviennent à réparer, soit ils estiment que la réparation est possible mais avec une pièce à trouver en magasin, soit ils peuvent réparer avec un peu plus de temps et restent en contact avec les visiteurs. La participation aux ateliers est gratuite pour les membres de l’association qui paient une cotisation annuelle de 3 000 francs. En revanche elle est payante pour ceux qui souhaitent participer à un seul atelier, au prix de 2 500 francs.

De la pièce de musée à la voiture télécommandée

Parmi les visiteurs, Maeva Law est retraitée et venait pour la première fois ce samedi. Son ventilateur presque neuf avait simplement besoin d’un peu d’huile et c’est préservée d’un coup de chaud qu’elle repart. En revanche elle est aussi venue avec une machine à coudre à laquelle elle tient particulièrement. C’était celle de sa grand-mère, couturière renommée de Bora-bora à son époque, raconte-t-elle. « Elle faisait six robes par jour, sur cette machine à coudre à un fil, et moi j’ai toujours cousu sur cette machine. » C’est tout naturellement que sa grand-mère la lui a laissée avant de mourir il y a une vingtaine d’années. Aujourd’hui la tâche du réparateur est ardue. Il va donc la garder avec lui pour en venir à bout.

Tous types de personnes se retrouvent tournevis en main, travaillant de concert avec un réparateur spécialisé dans le matériel informatique, ou bien un réparateur spécialisé en machines à coudres, ou encore un bricoleur passionné, pour redonner vie à leurs objets. Sophie donne l’exemple d’un petit garçon qui est venu réparer ses voitures télécommandées et qui a ainsi découvert le secret de leur fonctionnement par la même occasion. Devant le succès des ateliers, ils sont délocalisés depuis le début de l’année à Rangiroa, « l’idée c’est d’arriver à aller tous les trois mois aux Tuamotu » indique Sophie.

©MB/Radio1

 

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