ACTUS LOCALESSANTÉ

Tearii Alpha continue de rassurer sur les fruits et légumes locaux

© Benoît Buquet

Une nouvelle fois, le ministère des Ressources primaires a organisé une conférence de presse mercredi matin pour présenter les résultats de la dernière étude des services du Pays sur les traces de pesticides dans les fruits et légumes locaux. Une nouvelle fois, les produits locaux sont conformes aux normes polynésiennes à 99% et les produits importés à 89%.

Manger local ! C’était le message du gouvernement mercredi matin. Tearii Alpha, le ministre des Ressources Primaires, a présenté une nouvelle fois les résultats d’une série d’analyses de fruits et légumes. Sur 159 échantillons analysés en janvier et février 2018, 115 échantillons provenaient de produits locaux et 54 échantillons de produits importés. Résultat : un seul échantillon local comportait un résidu de pesticide supérieur à la limite maximum résiduelle autorisée. Ce qui fait 99% de fruits et légumes locaux conformes aux normes polynésiennes. Le taux de conformité des produits importés est plus faible : 89%. Selon les analyses commandées par le gouvernement et réalisées par les services du Pays. Explications de Maurice Wong du laboratoire d’analyses de la Direction de l’agriculture à Papara.

Même conclusion de Tearii Alpha, les produits locaux n’ont rien à envier, sur le plan des résidus de produits chimiques, aux fruits et légumes importés. Selon Maurice Wong, les normes polynésiennes sont plus strictes que les normes américaines ou néo-zélandaises. Il reste à se rapprocher des normes européennes qui restent pour l’instant plus sévères.

Article précedent

L’association 193 soutient les propositions de Moetai Brotherson sur le nucléaire

Article suivant

Les immeubles de plus de 9 étages bientôt autorisés

7 Commentaires

  1. Teina
    21 mars 2018 à 13h57 — Répondre

    Alpha, arrête de dire des conneries. 99 % sont des chiffres soviétiques, pire qu’en Chine où les analyses sont truquées. Tu analyses des fruits apportés par des agriculteurs volontaires sélectionnés bon éleves alors qu’il faut prendre des échantillons tirés au hasard.

  2. Sylvère ROSE
    21 mars 2018 à 17h04 — Répondre

    une nouvelle fois même question: contrôle inopiné et partout ou sur volontariat seulement?

  3. Glyphosate
    22 mars 2018 à 10h53 — Répondre

    La vraie question est de savoir quelle est la technique utilisée. C’est le minimum de la transparence. Un résultat brut ne vaut rien. Tearii Alpha le sait très bien.

  4. Phil Pirae
    22 mars 2018 à 12h24 — Répondre

    Il serait grand temps d’arrêter de prendre les gens pour des demeurés….
    Je fouille le sujet depuis un moment et je constate diverses incohérences dans ces déclarations officielles.
    1) Les importations, j’ai repris les données de l’ISPF depuis 1993 et en utilisant la méthode de Florent Venayre pour les calculs en 2017 on en était à 25,12 kg de pesticide à l’hectare de terre arable (16,44 kg/ha en 2008) contre 4,03 kg/ha en métropole.
    En engrais en 2017 on arrive a 335,83 kg/ha (291,1 kg/ha en 2008) pour 196,8 kg/ha en métropole (données F Venayre) la FAO elle donne plus de 400 kg/ha pour la Polynésie avec les données qui lui sont fournies.
    2) Comme Teina le fait remarquer, et d’autres avant, les produits testés ne sont fournis que par une vingtaine de volontaires et non prelevés au hasard.
    3) Les LMR « locales » Limites Maximum de Résidus ont été fixées par l’Arrêté n°321 CM du 6 Fevrier 2009, texte particulièrement long et rébarbatif a éplucher 68 pages du JOPF.
    J’y ai recensé 319 substances ou des LMR « locales » ont été mises en place sur ces 319 pesticides, herbicides ou autres 138 soit 44,95% sont Autorisées en Europe, et 169 soit 55,05% sont interdites.
    A l’analyse les fameuses LMR ont majoritairement été augmentée parfois dans des proportions qui laissent pantois….
    A noter que certaines LMR majorées à la louche visent dans des dizaines de cas (83 selon mes recherches) des Produits Interdit en Europe et non importés ou utilisés en Polynésie (pas dans la liste Ar 99CM du 29/01/2016) et la encore à la quasi majorité les LMR ont été majorées.
    Si dans une grande majorité de cas les LMR ont été relevées on constate que certaines ont été abaissées, mesures a priori favorables, mais qui pour moi sont destinées a faire sortir « positif » des produits qui sont dans les normes UE…
    4) On nous a pas mal parlé du fameux Chromatographe du SDR, se trouvant à l’ILM, mais en maintenant un nuage de fumée sur son usage et notamment les particules qu’il détecte, 129 particules sur lesquelles c’est le blackout total. 129 molécules, on ne sait pas lesquelles, alors que c’est sur 319 substances que des LMR locales ont été mises en place.
    Qu’on nous dise que manger local c’est bien mais les chiffres font peur, et notamment douter des affirmations officielles, pour cela ce serait bien qu’ils communiquent sur les molécules détectées et les procédures utilisées. En Europe il y a 1366 molécules dans la base de données et il y en aurait 8000 aux USA….
    N’oublions pas que le danger majeur c’est la bio-accumulation de ces molécules et leur multiplicité il n’y a jamais eu d’études sur le sujet et ce ne sont pas les fabricants qui vont financer.
    Il y a peu, dans un avis de l’ANSES sur une saisine de Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur un produit justement cité dans l’Ar. 321CM ils parlent de LMR les plus basses possibles de la en respect du principe ALARA (As Low As Reasonably Acceptable).
    Chose qui visiblement n’a pas du tout été mise en application car dans une majorité de cas c’est le contraire….

  5. Fred
    22 mars 2018 à 20h21 — Répondre

    Les contrôles sont inopinés et pris un peu partout par les agents du SDR, soit dans les frigos des agriculteurs soit dans les magasins… Et faut arrêter de taper bêtement sur les agriculteurs locaux, ils sont quand même contrôlés 3 fois plus que les produits importés pour des résultats meilleurs, et ne parlons même pas des résidus radioactifs dûs aux traitements aux rayons gamma opérés par certains pays comme fumigation avant export…

    • Sylvère ROSE
      23 mars 2018 à 10h43 — Répondre

      vous confondez contrôle et études (l’objet de l’article)!

  6. Fred
    25 mars 2018 à 23h55 — Répondre

    Quelle question posiez-vous déjà..?? Et pour rappel, les prélèvements opérés chez la 20aine d’agriculteurs représente un échantillonnage de près de 90% de la production locale des produits en question…Et non pas de soi-disants « bons élèves »…

Répondre à Sylvère ROSE Annuler la réponse.

PARTAGER

Tearii Alpha continue de rassurer sur les fruits et légumes locaux