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Tourisme : Saint-Martin demande à Paris la levée les motifs impérieux « dès le mois de mars »

Après un vote à l’unanimité, le conseil exécutif de Saint-Martin a demandé au gouvernement national de réautoriser les voyages touristiques et d’affaires vers l’île « le plus vite possible ». La collectivité française des Antilles avance comme argument une « vulnérabilité moindre au au SARS-Cov-2″, et une forte dépendance au tourisme, rapporte notre partenaire Outremer 360°.

Les élus du conseil exécutif de l’île antillaise estiment qu’il est indispensable « de tenir compte de l’importante et structurelle dépendance de l’économie saint-martinoise au secteur du tourisme ». Le président de la collectivité de Saint-Martin Daniel Gibbs et la totalité du conseil exécutif demandent au gouvernement d’envisager une perspective d’ouverture totale du territoire aux « visites d’agrément et d’affaires dès le mois de mars ». Pour le président Daniel Gibbs, « il est vital pour l’économie du territoire et son équilibre social que l’exigence de motifs impérieux pour se déplacer, imposée brutalement le 2 février dernier, soit supprimée le plus vite possible ».

Les élus estiment que tout doit être fait pour lever les mesures de restrictions de déplacement par « voies terrestres, maritimes et aériennes en particulier celles affectant les déplacements aériens entre Saint-Martin, les Antilles et la France hexagonale ». « Saint-Martin se caractérise par une indéniable situation de « double insularité », nécessitant le maintien structurel de liaisons aériennes avec la Guadeloupe et, au-delà, avec la France hexagonale, les déplacements professionnels ayant vocation à être fréquents », précise la collectivité de Saint-Martin. Le conseil exécutif rappelle au passage que la structure démographique de la collectivité la rend moins vulnérable à l’épidémie.

©mondecarte.com

Pour le conseil exécutif, cet objectif de levée programmée des restrictions doit être assorti de mesures d’assouplissement « décidées localement » et évaluées à un rythme hebdomadaire. Le 8 février, La préfecture avait décidé de lever l’obligation de motifs impérieux pour les voyages entre les deux îles antillaises de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, après une bronca de la classe politique. Début février, le président de la Collectivité de Saint-Barthélémy Bruno Magras avait également demandé la levée des motifs impérieux dans un courrier au Ministre des Outre-mer. Sébastien Lecornu s’était opposé à cette demande invoquant le maintien de ce dispositif pour les prochaines semaines. L’ensemble des mesures prises ont pour vocation le réduire le risque d’importation des variants, même si le variant dit « britannique » est désormais présent à Saint-Barthélemy. Mais chaque cas en moins est une victoire pour le territoire », avait souligné le Ministre des Outre-mer, en réponse à Bruno Magras.

Accélération de la campagne de vaccination

En plus de la volonté de faire lever les motifs impérieux, la Collectivité de Saint-Martin appelle aussi le Gouvernement à un renforcement des moyens matériels et humains du Centre Hospitalier de Saint-Martin, « dans l’hypothèse où le « variant britannique » du COVID-19 s’avérerait véritablement plus contagieux ». Les élus demandent une accélération la campagne de vaccination sur le territoire dans le but d’obtenir une immunité collective susceptible de permettre l’ouverture encore plus rapide du Territoire au tourisme régional, national et international (en particulier en provenance des Etats d’Amérique du Nord). A ce jour, la Collectivité précise que « seulement 1,3 % de la population saint-martinoise est vaccinée, soit trois fois moins que la moyenne nationale ». À noter que ce taux ne dépasse pas 1% en Polynésie française.

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