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Gouvernement Valls : les chaises musicales

Le nouveau gouvernement a été dévoilé mercredi, à 11h20, par le secrétaire général de l'Elysée Pierre-René Lemas. © REUTERS

Le nouveau gouvernement a été dévoilé mercredi, à 11h20, par le secrétaire général de l’Elysée Pierre-René Lemas. © REUTERS

QUI VA OÙ  Royal entre à l’Écologie, Montebourg prend l’Économie, Cazeneuve déménage à l’Intérieur et Taubira reste à la Justice. On vous résume tout.

On prend les même… Mais on ne recommence pas tout à fait. FrançoisHollande l’a annoncé lundi : Manuel Valls dirigera une « équipe resserrée, cohérente et soudée », « un gouvernement de combat ». Il a été dévoilé mercredi, à 11h20, par le secrétaire général de l’Elysée Pierre-René Lemas. On vous fait les présentations des nouveaux visages de l’exécutif français… qui ne changent pas tellement.

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CEUX QUI ENTRENT

Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. C’était dans les tuyaux : la présidente socialiste de la Région Poitou-Charentes, ex-candidate à la présidentielle, et ex-compagne du chef de l’Etat, fait son entrée dans le gouvernement. En juin 2012, elle était en pleurs après avoir été sèchement battue par le dissident socialiste Olivier Falorni aux élections législatives. Moins de deux ans après sa traversée du désert, elle fait son come-back dans un ministère de poids, qu’ont refusé les écologistes. « Elle mérite sa place au gouvernement. C’est une grande femme d’Etat », expliquait le mois dernier l’ancien ministre de l’Agroalimentaire Guillaume Garot. Ségolène Royal a déjà était ministre de l’Environnement entre 1992 et 1993.

François Rebsamen, ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social. Le sénateur PS et maire de Dijon avait présenté mercredi Manuel Valls comme l' »homme de la situation ». Le nouveau Premier ministre semble avoir entendu les appels du pied de ce proche de François Hollande. François Rebsamen aura la lourde tâche de redresser la courbe du chômage.

CEUX QUI CHANGENT

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur. Le désormais ex-ministre du Budget (et anciennement des Affaires européennes) change complètement d’attribution. Bernard Cazeneuve remplace donc Manuel Valls place Beauvau. Le Premier ministre et le chef de l’État n’ont apparemment pas réussi à s’entendre pour nommer leurs proches, respectivement Jean-Jacques Urvoas et François Rebsamen, pressentis pour prendre la tête de ce ministère éminemment important. Bernard Cazeneuve traitera donc des questions de sécurité, de renseignement intérieur ou encore d’immigration et de laïcité.

Arnaud Montebourg, ministre l’Économie, du Redressement productif et du Numérique. Arnaud Montebourg a pris du galon, aux dépens du désormais ex-patron de Bercy, Pierre Moscovici. L’ancien ministre du Redressement productif, dont les relations se sont grandement réchauffées avec les patrons français (et avec Manuel Valls !) ces derniers mois, hérite d’un ministère élargi. Il sera tout simplement chargé de relancer l’activité du pays.

Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes public. L’ancien ministre du Travail, ami de François Hollande, se partagera la tête de Bercy avec Arnaud Montebourg, malgré les rumeurs sur leurs mésententes. L’ancien économiste sera en charge des questions budgétaires, et notamment de la manière de trouver les 50 milliards d’euros d’économies annoncées pour cette année.

Benoît Hamon, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Le désormais ex-ministre délégué à la Consommation et l’Économie solidaire prend du galon. Ce représentant de l’aile gauche du Parti socialiste remplacera Vincent Vincent Peillon, l’autre grand « disparu » du gouvernement avec Pierre Moscovici. Il sera notamment chargé de la lourde tâche d’orchestrer la refonte des programmes scolaires.

Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l’Egalité des territoires.L’ancienne ministre du Commerce et de l’Artisanat prend également du galon et remplace Cécile Duflot, qui a décidé de quitter le gouvernement. La radicale de gauche aura pour mission d’enrayer la crise de logement, et de trouver un moyen de relancer le bien morne secteur de la construction de logements.

Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Il s’agit de la seule ministre qui « perd » une attribution. Si elle reste ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem n’est plus la Porte-parole du gouvernement. Elle hérite toutefois de plusieurs attributions, dont le rapport entre elles n’est pas forcément évident : la Ville, la Jeunesse et les Sports.

Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, et porte-parole du gouvernement. Ce proche de François Hollande garde son poste de ministre de l’Agrciulture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. Il « pique » toutefois la fonction de Porte-parole à Najat Vallaud-Belkacem.

George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer. L’ex-ministre de la Réussite éducative remplace Victorin Lurel. Originaire de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, elle passée l’essentielle de sa carrière politique à Paris, en tant que députée ou conseillère de la Région île-de-France. Elle est, avec Sylvia Pinel et Christiane Taubira, l’une des représentantes du Parti radical de gauche.

CEUX QUI NE BOUGENT PAS (OU PRESQUE)

Christiane Taubira, ministre de la Justice. C’est peut-être LA surprise du gouvernement. Malgré de fortes divergences de vues sur la Justice avec Manuel Valls, les tempêtes médiatiques des dernières semainesautour des écoutes Sarkozy et un bilan critiqué par les magistrats, Christiane Taubira conserve son poste. « C’est la surprise de cette matinée », a estimé Alexandre Kara, chef du service politique d’Europe1, mercredi midi après l’annonce du remaniement. « Visiblement ce sont les arbitrages de ce matin qui ont tous changé », a-t-il ajouté.

Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. A son entourage, Laurent Fabius assure qu’il est au quai d’Orsay « pour cinq ans », selon leNouvel Obs. Le pari semble gagné : l’ex-Premier ministre de Mitterrand, âgé de 68 ans, conserve son ministère des Affaires étrangères dans le nouveau gouvernement, et hérite en plus du Développement international. Pas étonnant pour ce socialiste expérimenté, dont le bilan est apprécié.Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense. Encore un proche de François Hollande. Le Breton est reconduit à son poste par Manuel Valls. Et ce n’est pas une surprise : il était déjà du voyage, à Bruxelles, mercredi, avec François Hollande pour le sommet de l’Union européenne.

Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Affaires sociales. Engagée dans la lutte contre les déserts médicaux, le salaire des jeunes médecins ou encore la réforme sur la dépendance, Marisol Touraine reste ministre de la Santé et des Affaires sociales. Celle qui « n’a voulu fâcher personne », comme le titrait mardi Le Figaro, jouit d’une cote de confiance de 25% auprès des médecins. C’est peu, mais plus que beaucoup de ses prédécesseurs (Philippe Douste-Blazy avait 15 %, rappelle le quotidien). « Malgré des confrontations fortes (sur les dépassements d’honoraire par exemple), nous ne souhaitons pas son départ », avait confié fin mars le président de la Fédération des cliniques (FHP), Jean-Loup Durousset, auQuotidien du médecin.

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la communication. On l’a vu, le 14 février, assise à côté de Manuel Valls lors des Victoires de la musique. Dans le nouveau gouvernement du nouveau Premier ministre, Aurélie Filippetti conserve son poste. Protectrice du spectacle vivant et soutien des intermittents du spectacle, elle a su se faire apprécier du monde de la culture.

Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, de la Réforme de l’Etat et de la Fonction publique. Connue pour avoir enterré le statut de conseiller territorial et chargée du vaste « détricotage » du scrutin des élections cantonales, l’ancienne garde des Sceaux de Lionel Jospin est reconduite à son poste.

Source: Europe1

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