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Trafic de drogue et violences conjugales au premier rang des préoccupations de l’Etat

Le Haut-commissaire a aussi présenté ses voeux aux forces de l’ordre et aux acteurs de la sécurité ce mardi. ©C.R.

Le Haut-commissariat a dressé le bilan 2019 de la délinquance ce mardi. Si certains chiffres sont encourageants, beaucoup reste à faire du côté des stupéfiants, de l’insécurité routière et surtout des violences, notamment envers les femmes. Les autorités ont d’ailleurs annoncé la création prochaine d’une unité spécialisée dans l’accueil des victimes au CHPF de Taaone.

20% de victimes de la route en moins par rapport à 2018, 4% de baisse dans les atteintes aux biens, des taux d’élucidation supérieurs à ceux de la métropole… Tout n’est pas noir, loin de là, dans les chiffres égrainés par les forces de l’ordre ce mardi. Mais pour le haut-commissaire Dominique Sorain, « on peut se féliciter mais pas se satisfaire » de ce bilan de la délinquance 2019. Et pour cause : les violences aux personnes sont en nette augmentation en Polynésie (+17%), d’après les autorités grâce à un meilleur de taux de déclaration des violences familiales. De même pour le nombre d’infractions liées aux stupéfiants (+10,2%), qui bondirait du fait de la multiplication des contrôles. L’État assure en tout cas de sa détermination sur l’aspect répressif, et invite à une coopération la plus large possible sur la prévention.

« Le trafic d’ice ne baisse pas »

Parmi les priorités de la police, la gendarmerie et de la justice, la lutte contre le trafic d’ice. Les saisies, sans marquer un nouveau record, ont augmenté en 2019. Mais pour le colonel Frédéric Boudier, commandant de la gendarmerie en Polynésie, la priorité est avant tout au démantèlement des réseaux.

Bientôt une unité médico-judiciaire à l’hôpital ?

Les chiffres les plus inquiétants de ce bilan sont probablement ceux des violences aux personnes et aux femmes en particuliers. En ne comptant que les faits signalés, elles sont trois fois plus fréquentes qu’en métropole. Pour le procureur général Thomas Pison, il convient de « réfléchir sur les causes, et sur la prise en charge des victimes ». Une des solutions pourrait venir de la création, dès cette année, d’une unité médico-judiciaire, adossée à l’hôpital de Taaone et gérée par le Pays. Un nouveau type de structure d’accueil qui a fait ses preuves en métropole depuis 2011, et qui est depuis très attendue au fenua.

 

La délinquance en chiffres…

– 2 929 : le nombre de victimes de violences qui se sont déclarées en Polynésie en 2019. 1 154 sont des victimes de violences conjugales.

– 12,156 kg : les saisies d’ice sur l’année. Bien plus que le 1,4 kg de 2018, mais moins que les presque 23kg de 2017.

– 229 750 835 Francs : le total des saisies d’avoirs criminels effectués par le groupe interministériel de recherche, par la police et la gendarmerie. Un chiffre en augmentation constante (+22,15% au total) depuis 2016.

– 122 : le nombre d’accidents de la route recensés en 2019. Là encore, c’est moins qu’en 2018, mais le nombre de victimes de ces accidents reste très élevé : 29 morts et 142 blessés sur l’année.

– 1 770 : le nombre d’infractions à la législation sur les stupéfiants. Rapporté à la population, le taux d’infractions de ce type est deux fois plus élevé qu’en métropole.

 

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1 Commentaire

  1. MATA
    30 janvier 2020 à 16h18 — Répondre

    La délinquance des cols blancs devrait être une priorité surtout en Polynésie ou c’est un sport local plus qu’avéré.

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