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Trafic de viande de cheval : la tête du réseau à Narbonne ?

© MaxPPP

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ZOOM – Un négociant de l’Aude pourrait être au coeur du réseau qui a été démantelé lundi matin.

L’INFO. Moins d’un an après l’affaire Spanghero, un nouveau scandale présumé concernant de la viande de cheval a été mis au jour. En effet, une vaste opération de gendarmerie a conduit lundi matin à l’interpellation de 21 personnes, principalement dans le sud de la France. Ces dernières sont soupçonnées d’alimenter un trafic de viande impropres à la consommation à partir de chevaux rachetés à des laboratoires pharmaceutiques. Environ 200 chevaux sont concernés par cette fraude organisée par un réseau qui avait recours à quatre vétérinaires et un informaticien pour réaliser de faux documents de santé. A Narbonne, c’est le gérant de la société Rochette, ex-Narbonnaise des viandes, qui a été réveillé à l’aube par les gendarmes de la section de recherches de Montpellier. Il pourrait avoir joué un rôle-clé dans ce trafic.

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Le cœur du réseau à Narbonne ? Depuis lundi matin, les perquisitions se poursuivent, notamment dans les Abattoirs municipaux de Narbonne, où la société Rochette loue des bureaux et des réfrigérateurs. C’est ici qu’elle faisait abattre ses bêtes, sous le contrôle d’inspecteurs vétérinaires. Selon les informations recueillis par Europe 1, des camions portant des scellés ont quitté ces abattoirs à la mi-journée. Par ailleurs, une boucherie de la ville, soupçonnée d’avoir écoulé de la viande impropre à la consommation est examinée de près par les gendarmes.

« Pour nous, les papiers étaient bons ». Du côté des Abattoirs municipaux de Narbonne, les responsables nient toute implication dans un éventuel trafic. « Les animaux vivants arrivent avec une pièce d’identité contrôlée par les services vétérinaires d’inspection qui confirment que le cheval peut être abattu », explique Myriam Patrice, la directrice des abattoirs municipaux de Narbonne, au micro d’Europe 1. « Tous les chevaux sont contrôlés et analysés. Pour nous, les papiers étaient bons mais on nous dit qu’il s’agit de faux papiers », poursuit-elle.

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Pour l’instant, rien ne prouve que la viande était « nuisible pour la santé ». Le procureur de la République à Marseille Brice Robin, en charge de l’enquête, a affirmé lundi n’avoir « absolument pas la preuve à travers des analyses toxicologiques que ces animaux étaient nuisibles à la santé humaine ». « Ce n’est pas parce qu’ils sont impropres à la consommation qu’ils sont nuisibles à la santé de l’homme », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse. Le procureur a également fait savoir que le groupe pharmaceutique Sanofi allait se porter civile dans cette affaire car « 60 chevaux utilisés par le laboratoire ont été revendus dans le cadre de cette fraude ».

Des papiers falsifiés ? Le trafic présumé mis au jour était alimenté par des bêtes achetées une dizaine d’euros à des sociétés pharmaceutiques et impropres à la consommation. Ces animaux auraient pourtant été revendus entre 500 et 800 euros pour finir dans les assiettes des consommateurs. Outres les personnes interpellées à Narbonne, plusieurs autres suspects ont été arrêtées en Midi-Pyrénées, en Auvergne, en Rhône-Alpes ou Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, parmi lesquelles trois vétérinaires et d’autres négociants de viande. Ils sont notamment soupçonnés d’avoir falsifiées les cartes d’identité des chevaux.

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Source : Europe1

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