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Treize ans de réclusion pour avoir battu sa compagne à mort

Le trentenaire accusé d’avoir frappé sa compagne de 23 ans jusqu’à la plonger dans un coma fatal, en 2015 à Vairao, a été condamné mercredi après-midi à 13 ans de réclusion criminelle.

Deuxième et dernière journée de procès pour Reua Huriore. Le jeune homme est accusé d’avoir frappé sa compagne de 23 ans, la plongeant dans le coma avant de décéder. Un décès du à un « traumatisme crânien important »  qui aurait pu être provoqué « par un ou plusieurs coup de poings forts » a indiqué mercredi matin le médecin légiste face à la cour. Jusqu’ici, l’instruction et les débats n’avaient pas permis de savoir quel coup avait causé la mort de la jeune femme. S’agissait-il du premier coup à la bouche, des différentes chutes ou bien de ce qu’il s’est passé lors des hurlements en l’absence de témoins ? Les différents témoins n’étaient pas d’accord sur la nature du premier coup : Une gifle ? Un coup de poing ? Pour la partie civile et l’avocat général, il n’y a pas de doutes, d’autres coups ont été portés sans témoins.

« Celui qui se prend pour un homme »

L’avocat de la famille de la victime, Me Jourdainne, s’est attaché à dépeindre la vie de la jeune femme avant sa rencontre avec l’accusé. Une belle vie malgré une maladie du foie depuis sa naissance. Cette rencontre « est le début de la descente aux enfers », a expliqué l’avocat avant d’évoquer la petite fille du couple, âgée de cinq ans. Une petite fille « qui doit vivre avec l’idée que son propre père est le meurtrier, le tueur de sa mère ».

L’avocat général, Brigitte Angibaud, a également rappelé « l’histoire dramatique » de la victime « tombée sous les coups de celui qui se prend pour un homme alors qu’il n’est qu’abruti par l’alcool et le paka ». Le ministère public a épinglé « les regrets faibles pour ne pas dire inexistant de l’accusé ». Un accusé qui « devrait avoir des soins mais qui les refuse » ce qui inquiète l’avocat général. « Lorsqu’il sortira, sa dangerosité sera presque la même qu’aujourd’hui, il ne connait qu’une loi, celle des poings et du plus fort ». L’avocat général a requis 15 ans de réclusion criminelle.

13 ans de réclusion

L’avocat de la défense, Me Tulasne, a appuyé sa plaidoirie sur les zones d’ombres du dossier et notamment sur le lien de causalité entre les coups et la mort survenu quatre mois plus tard. Avec son client accusé de violences sur personne vulnérable, l’avocat a tenté de démontrer que Reua n’avait pas conscience de la vulnérabilité de sa compagne. « Je savais qu’elle était malade, mais je ne savais pas qu’elle était fragile », a expliqué l’accusé à la barre.

Après trois heures de délibérations, les jurés ont finalement condamné l’accusé a 13 ans de réclusion criminelle.

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1 Commentaire

  1. MATA
    8 juin 2017 à 10h43 — Répondre

    C’est tout ce qu’il méritait et encore c’est peu payé pour une vie ôtée. Ce qui est attristant c’est la position des témoins qui justifiait l’acte barbare par un comportement déplacé de la femme…ABSURDE et INTOLERABLE.

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