Les violences subies par les femmes sont quotidiennes, encore aujourd’hui en Polynésie française. À l’approche de la journée mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, dimanche 25 novembre, l’Université (UPF) a organisé jeudi une conférence-débat sur « un sujet dur », explique Sandra Levy-Agami.

Chaque jour au fenua, plus de trois femmes sont victimes d’un acte violent. Cela fait plus de 1 200 faits de violences subis par les femmes chaque année. Ce rappel tragique est le sujet d’une conférence-débat, à l’université, ce jeudi 22 novembre 2018, à 18h15 dans l’amphithéâtre A1 de l’UPF. « La lutte contre les violences faites aux femmes, en parler, comprendre et agir », c’est le thème retenu par la mission égalité femmes-hommes de l’Université pour cette conférence « Savoirs pour tous ». L’occasion de débattre autour de la prévention de ces violences, de leur prise en charge, de l’accompagnement et du soutien des victimes au fenua.

Parmi les intervenantes, l’écrivaine Flora Devatine, la directrice de l’association d’aide aux victimes, Cécile Moreau, et la présidente de Vahine Orama, Sandra Manutahi Levy-Agami. « On a l’impression qu’il n’y a qu’en Polynésie que cela se passe, mais malheureusement c’est un mal qui touche le monde entier », explique cette dernière. Elle précise que si les étudiants sont principalement ciblés, c’est pour éviter que la violence s’installe dans les jeunes couples et pour les sensibiliser à l’importance de la communication.

Sandra Levy-Agami considère que les violences conjugales sont présentes dans toutes les couches de la société et touchent toutes les femmes de tous âges. Elle considère que « on a une responsabilité quand on est parent » autant les pères que les mères.