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Trump est un agent russe qui s'ignore, selon un ancien patron de la CIA

Washington (AFP) – Donald Trump, le candidat du parti républicain à l’élection présidentielle, est « un agent de la Fédération de Russie, sans qu’il s’en rende compte », a accusé vendredi un ancien patron de la CIA, dans un éditorial du New York Times.

Dans cet éditorial, où il explique les raisons qui vont le faire voter pour Hillary Clinton, le 8 novembre, Michael J. Morell critique fort sévèrement le candidat républicain, affirmant que Donald Trump est « non seulement pas qualifié pour cet emploi (de président des Etats-Unis) mais il pourrait même poser un risque pour notre sécurité nationale ».

« Dans le monde du renseignement, nous dirions que M. Poutine (le président russe) a recruté M. Trump comme un agent de la Fédération de Russie sans qu’il s’en rende compte », écrit le chef espion, qui a passé 33 ans à la CIA, où il a été directeur adjoint mais qu’il a aussi dirigée par intérim.

M. Morell rappelle que Vladimir Poutine est un ancien agent du renseignement rompu à la découverte des failles chez ses cibles et au meilleur moyen de les exploiter. 

Pendant les primaires, « M. Poutine a exploité les faiblesses de M. Trump en le complimentant. Et ce dernier a réagi comme M. Poutine l’avait prévu », accuse-t-il. Il a rappelé que le milliardaire a qualifié le président russe de grand leader, qu’il a encouragé les services de renseignements russes à espionner sa rivale démocrate et remis en cause l’engagement des Etats-Unis au sein de l’Otan, en cas d’agression russe d’un pays balte.

Il accuse aussi M. Trump d’avoir « miné la sécurité du pays en appelant à interdire aux musulmans l’entrée dans le pays », ce qui renforce la propagande des jihadistes qui affirment que la lutte contre le terrorisme est en fait une guerre contre l’islam.

Par contraste, l’ancien haut responsable, apporte un soutien et un hommage appuyé à l’ancienne secrétaire d’Etat du président Obama. « J’ai confiance qu’elle saura remplir la tâche la plus importante d’un président: assurer la sécurité du pays », a-t-il dit. 

Il a rappelé qu’elle avait été l’une des plus ardentes avocates du raid qui avait permis de tuer Oussama ben Laden, et que lors des nombreuses réunions auxquelles il a participé en présence de Mme Clinton celle-ci connaissait ses dossiers, posait de bonnes questions et changeait d’avis quand on lui présentait le bon argument.

Donald Trump à Ashburn, en Virginie, le 2 août 2016. © AFP

© AFP/Archives MOLLY RILEY
Donald Trump à Ashburn, en Virginie, le 2 août 2016

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