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Trump promet la victoire judiciaire pour son décret anti-immigration

Washington (AFP) – Donald Trump a promis vendredi la victoire dans la bataille engagée pour ressusciter son décret anti-immigration, mesure phare de son début de mandat pour protéger les Etats-Unis de la menace terroriste mais bloquée par la justice. 

« Nous poursuivrons le processus judiciaire et je n’ai aucun doute que nous gagnerons dans ce dossier », a assuré le président américain, au lendemain du camouflet infligé par une cour d’appel de San Francisco. 

Sans attendre le dénouement de ce bras de fer, Donald Trump a également promis d’adopter dès la semaine prochaine de nouvelles mesures « en rapport avec une amélioration de la sécurité de notre pays », lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.  

« D’énormes menaces pèsent sur notre pays. Nous ne permettrons pas que cela arrive », a-t-il martelé, visiblement agacé que le sujet fasse de l’ombre à sa rencontre avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe.

« Nous allons avancer et continuer à faire des choses qui rendront notre pays plus sûr. Cela va se produire rapidement. On n’autorisera pas des gens qui veulent nous faire du mal à entrer dans notre pays, on autorisera l’entrée de pleins de gens qui aiment notre peuple et feront le bien de notre pays », a déclaré Donald Trump. 

« Je suis parfaitement convaincu que nous mettrons en place une très grande sécurité pour les Américains. Nous aurons un système de contrôles extrêmes » (extreme vetting), a-t-il encore assuré. 

– ‘Décision scandaleuse’ –

Signé le 27 janvier, le décret sur la « Protection de la nation contre l’entrée aux Etats-unis de terroristes étrangers » bloquait l’entrée aux Etats-unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane pour trois mois (Iran, Irak, Syrie, Soudan, Libye, Somalie, Yémen) et de tous les réfugiés pour quatre mois. Une interdiction illimitée dans le temps pour les Syriens.

Le 3 février, un juge fédéral de Seattle, dans l’Etat de Washington, a émis une injonction temporaire bloquant l’application du décret sur l’ensemble du territoire américain. C’est l’appel de l’administration Trump contre cette décision que la cour de San Francisco a rejeté jeudi. 

Insistant sur la nécessité de protéger « l’intérêt général », les trois juges de la cour d’appel ont estimé à l’unanimité que l’administration Trump n’avait pas démontré que la suspension du décret se traduirait par de graves atteintes à la sécurité des Etats-Unis, comme elle l’affirme. 

Une décision « scandaleuse », a tonné vendredi matin Donald Trump, qui affirme que la loi ne laisse aucun doute sur le pouvoir discrétionnaire de tout président américain en matière d’immigration.

Les magistrats de la cour d’appel ont justement rejeté cet argument dans leur décision: « Même si les tribunaux doivent un respect considérable aux politiques du président dans les domaines de l’immigration et de la sécurité nationale, il ne fait aucun doute que la justice fédérale conserve la faculté de se prononcer sur la constitutionnalité des décrets de l’exécutif. »

Quelques minutes seulement après l’annonce de leur décision, la colère de Donald Trump avait éclaté jeudi soir sur Twitter: « RENDEZ-VOUS AU TRIBUNAL, LA SECURITE DE NOTRE NATION EST EN JEU! », avait-il écrit. 

Le président, à travers son ministère de la Justice, peut désormais décider de poursuivre la bataille judiciaire devant le tribunal, en se concentrant sur le fond, ou de porter l’affaire devant la Cour suprême, plus haute instance judiciaire des Etats-Unis. 

Le président américain Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, le 10 février 2017 à Washington. © AFP

© AFP Brendan Smialowski
Le président américain Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, le 10 février 2017 à Washington

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