ACTUS LOCALES

Un arrêté sur l’importation de bois met le feu aux planches

Depuis fin août, certains importateurs de bois et de meubles ont vu leur marchandise stoppée voir brûlée à la douane. En cause : un arrêté de 2008, qui n’était jusque là pas appliqué d’après les entreprises, et qui serait seulement « mal compris », selon la biosécurité.

C’est par le biais d’une note, datée de juillet 2022, sur le « Rappel des conditions d’importation des objets en bois manufacturé », que l’arrêté n°1946 du 26 décembre 2008 a été remise au goût du jour. Destinée aux déclarants et aux commerçants, elle rappelle que l’importation de bois est « soumise à la présentation d’un certificat phytosanitaire ». Un sésame soumis à des conditions rigoureuses, et à des démarches jugées particulièrement fastidieuses par certains revendeurs de meubles ou d’objets en bois manufacturés. « On ne nous a jamais parlé de ça. On découvre tout ça maintenant alors que depuis plusieurs années, on importe des produits en bois, dénonce un commerçant. D’un coup, on nous réclame des permis, des certificats et des attestations de traitements. Ce sont des documents plus ou moins facile à avoir directement chez les fabricants comme à Bali par exemple, mais quand tu commandes à un grossiste en Europe, c’est très compliqué ». La sanction, elle est lourde : plusieurs importateurs ont vu leurs matériaux ou leurs meubles stoppés à la douanes, avant d’être brûlées.

Formalités pas respectées, marchandise brûlée

Pour Moetia Berniere, responsable du collectif bois formé au sein du Medef, qui a été interpellé sur le sujet en août, la démarche de la biosécurité est « louable » puisqu’il « faut protéger le fenua« . Mais l’application « sans préavis » de cet arrêté a de quoi mettre des sociétés en difficultés d’approvisionnement. « C’est déjà arrivé que des formalités n’aient pas été respectées et on n’a pas pu à aller contre la destruction du matériel », regrette la responsable.

Du côté de la biosécurité, Ramon Taae assure que l’arrêté a « toujours été appliqué ». « Au regard de l’arrêté de 2008 on défini les conditions d’importation. Il est clairement mentionné dedans qu’il faut un certificat phytosanitaire au départ et un certificat de traitement » explique le responsable. Les difficultés rencontrées seraient davantage dues aux « interprétations » de chacun. « C’est vrai que l’arrêté n’est peut-être pas facile à lire pour tout le monde, donc on a convoqué les importateurs. On leur a expliqué le sens de l’arrêté, mais apparemment, le problème persiste », s’étonne-t-on à la biosécurité. 

Les discussions sont entamées et d’autres rencontres devraient être prévues dans les mois à venir. Pour limiter la casse, le collectif  joue le rôle d’accompagnateur auprès des importateurs. « On essaie de communiquer sur ce qu’il ne faut pas oublier de faire quand on commande du bois », conclut Moetia Berniere. 

 

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