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Un bilan pour l’expérience du « sport sur ordonnance »

L’expérience pilote « réseau Maita’i sport-santé », mise en place pour les patients atteints de maladies non transmissibles, a pris fin en juin dernier. Il s’agissait de tester le sport thérapeutique en Polynésie. Après huit mois, les ministères de la Santé et des Sports ont décidé de faire un bilan de cette expérience sous forme de séminaires du 16 au 18 juillet prochain à l’Intercontinental. Un séminaire ouvert aux patients du réseau et aux professionnels de santé et du sport.

Les maladies non transmissibles sont un véritable problème en Polynésie avec notamment  celles liées au surpoids. Sur le fenua, 70% des adultes et 36% des enfants de 7 à 9 ans sont en surpoids. La sédentarité et le manque d’activité sportive sont mis en cause. C’est face à ce constat que les ministères de la Santé et des Sports ont décidé en novembre dernier de lancer une expérience pilote « réseau Maita’i sport-santé ». Il s’agit en fait de la mise en place d’activités physiques adaptées (APA) aux personnes atteintes de maladies non-transmissibles tel que le diabète, l’obésité ou encore le cancer et l’hypertension artérielle.

Ce « sport sur ordonnance », puisque prescrit par un médecin, a été expérimenté durant huit mois sur 145 patients entre Punaauia et Mahina. Ce sont ces huit mois de tests que les ministères concernés souhaitent aujourd’hui évoquer par un séminaire.

Du 16 au 18 juillet prochain, les patients du réseau Maita’i mais aussi les professionnels de santé et du sport, les institutions et les associations seront rassemblés pour partager leurs expériences, s’informer sur les bénéfices des APA et sur les recommandations internationales. Au total, douze thèmes seront abordés par 37 intervenants locaux, nationaux et du Pacifique. L’objectif étant bien évidement de développer la pratique du sport-santé à travers toute la Polynésie.

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2 Commentaires

  1. Phil Pirae
    13 juillet 2018 à 11h31 — Répondre

    Avant de s’attaquer au « sport sur ordonnance » qui risque d’achever la CPS puisque ca sous entends le remboursement des séances il faudrait peut être agir efficacement sur l’alimentation, voir Editorial du BMS ici  » It is time to bust the myth of physical inactivity and obesity: you cannot outrun a bad diet  » A Malhotra, T Noakes, S Phinney, ici https://bjsm.bmj.com/content/49/15/967 et ces autres articles  » White rice consumption and risk of type 2 diabetes: meta-analysis and systematic review  » BMJ aussi https://www.bmj.com/content/344/bmj.e1454 , et Dr. Walter C. Willett, (Harvard School of Public Health) & Al.  » White Rice, Brown Rice, and Risk of Type 2 Diabetes in US Men and Women  » https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3024208/ Ces deux études visent la consommation de riz blanc très importante en Polynésie, mais sans les aliments de base, pas cher il y a aussi le pain et les pommes de terre consommée à 89% sous forme de frites. Les 3 étant des aliments a très fort indice glycémique. Rajoutez à cela la consommation de soda dont une grande partie de la population abuse, + de 90 litres par an en faisant la moyenne sur la population……
    Pour faire court
    1 baguette de pain = 145 grammes de sucre ou 5 canettes de soda.
    1 petite portion de frites (150 gr) = 16 morceaux de sucre ou 80 grammes ou, vu sur Harvard 1 cup de pomme de terre = 1 soda.
    1 bol de riz = 15 morceaux de sucre ou 75 grammes
    Ce serait pas mal de réactualiser l’enquête de consommation alimentaire Polynésie Française 1995 disponible ici https://agritrop.cirad.fr/481516/1/document_481516.pdf C’est les mauvaises habitudes alimentaires qu’il faut traiter d’abord

  2. Benania
    13 juillet 2018 à 16h08 — Répondre

    Tout à fait d’accord avec Phil Pirae! Le sport sur ordonnance ne peut à lui seul rattraper les dégâts d’une mauvaise alimentation. C’est un outil thérapeutique efficace SI adjuvant d’un régime alimentaire adapté (dans les catégories de maladies non transmissibles visées par l’étude). Les campagnes de prévention « alimentaires » sont souvent mal faites ou pas assez vues, en plus d’un élan politique qui ne suit pas!! Faire évoluer les mentalités prend plusieurs générations, les enfants « imitant » les parents; espérons que la génération école primaire d’aujourd’hui sera assez éduquée pour transmettre les bons gestes demain à leurs enfants..

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