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Un câble sous-marin haut-débit à l’étude aux Australes

Le président du Pays, Edouard Fritch, l’avait annoncé dans son discours du 6 décembre dernier à l’assemblée, une étude de la desserte numérique de l’archipel des Australes a été demandée à l’OPT. Le P-dg de l’OPT, Jean-François Martin, l’a confirmé mardi matin en indiquant vouloir profiter du passage du bateau de reconnaissance de Manatua. Le raccordement de Tubuai et Rurutu représente 750 km de câble pour un investissement prévisionnel d’un peu moins de 2 milliards de Fcfp.

Avec la mise en service toute récente du câble Natitua aux Tuamotu et aux Marquises, les Australes font maintenant office de parent pauvre de la desserte numérique en Polynésie. Pour l’instant, les Australes sont reliés par satellite et sont « parmi les plus gros consommateurs de bandes passantes satellitaires aujourd’hui », explique le P-dg de l’OPT, Jean-François Martin. L’archipel est d’ailleurs désavantagé par « la technologie satellitaire qui fait que dans des mauvaises conditions météo, les signaux se dégradent sérieusement ».

La situation est pourtant appelée à changer. Le 6 décembre dernier, à l’assemblée, le président du Pays a indiqué avoir « demandé à l’OPT de profiter du bateau qui doit effectuer la reconnaissance des fonds marins pour la pose du câble Manatua pour effectuer une cartographie sous-marine en vue d’une étude de la desserte numérique de l’archipel des Australes ». Mardi matin, Jean-François Martin a confirmé que les services de l’office réfléchissaient à une desserte aux Australes en profitant de la venue en avril 2019 du bateau pour Manatua.

L’OPT a déjà étudié la possibilité de déployer un câble sous-marin aux Australes et a donc déjà conscience de quelques difficultés techniques comme « une dorsale sous-marine assez compliquée à passer que l’on devrait peut-être éviter ». Selon les premières estimations, l’investissement représenterait « un peu moins de 2 milliards de Fcfp ».

Mais c’est le résultat de la cartographie sous marine qui déterminera le coût réel. Viendra ensuite la phase de comparaison du coût et des performances avec le réseau satellitaire.

Le raccordement ne concernerait que Tubuai et Rurutu, ce qui représente déjà 750 km de câble. En raison de l’éloignement de l’archipel et des îles entre elles, la mise en place d’un réseau hertzien comme c’est le cas aux Tuamotu n’est pas possible.

Le réseau satellitaire sera donc conservé sur les autres îles de l’archipel. L’OPT affirme que des évolutions sur les satellites sont d’ailleurs attendus en 2026, date de la fin des contrats actuels, pour une meilleure performance avec le réseau satellitaire.

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