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Un expert pour cartographier la mangrove polynésienne

Florent Taureau, expert géographe, sera en Polynésie le 6 avril pour une mission de trois semaines dans l’archipel de la Société. Le scientifique, accompagné de la Fédération des Associations de Protection de l’Environnement de Polynésie française (Fape), effectuera la cartographie des mangroves sur les îles de Tahiti, Moorea, Huahine, Bora-Bora, Raiatea et Tahaa, afin de savoir si l’expansion de celle-ci ne se fait pas au détriment de la végétation côtière indigène.

La mangrove, composée principalement de palétuviers, arbustes adaptés aux conditions de vie très particulières dans des eaux boueuses peu profondes et saumâtres, fait l’objet d’une surveillance de la part de Te Ora Naho, la Fédération des Associations de Protection de l’Environnement de Polynésie française (Fape).

En 2018, l’association avait été désignée avec son projet « Surveillons la mangrove de Polynésie française ensemble », parmi les lauréats de l’appel à projet « Mon projet pour la planète » initié par Nicolas hulot, alors ministre de l’Environnement.

Bien que présente naturellement en Nouvelle-Calédonie, Fidji, Samoa, Tonga, Wallis et Futuna, la mangrove n’existait pas en Polynésie française jusqu’à l’introduction du palétuvier Rhizophora stylosa sur l’île de Moorea dans les années 1930.

Si celle-ci se révèle intéressante à plusieurs titres, comme contre l’érosion des sols et aussi comme lieu où les poissons vont se ressourcer, il se pose comme question de savoir si cette végétation importée ne l’a pas été au détriment de la végétation littorale indigène, comme le Thespesia populnea – miro, ‘amae – bois de rose d’Océanie, Hibiscus tiliaceus – pūrau – hibiscus des plages, ou encore des prairies indigènes à Paspalum vaginatum.

Présente à Moorea, mais également à Tahiti, Huahine, Bora-Bora, Raiatea et Tahaa sa propagation est telle qu’il est devenu indispensable pour la Fape de recenser la surface de mangroves sur ces îles.

Des réunions d’information à Tahiti et dans les îles

Ainsi, Florent Taureau, expert géographe, se rendra en Polynésie pour une mission de trois semaines dans l’archipel de la Société afin d’effectuer la cartographie des mangroves.

Au cours de cette mission, plusieurs réunions d’information publiques suivies de sorties terrain sont programmées afin de recruter et de former des bénévoles qui surveilleront activement la mangrove de leur île par la suite (identification des espèces, relevés de terrain, etc).

Les personnes intéressées pour rejoindre la Fape dans son action peuvent se rendre à des réunions publiques qui se tiendront à Tahiti, Huahine, Bora Bora et Raiatea.

Les habitants de Tahiti et de Moorea pourront participer à une conférence gratuite sur la biodiversité du littoral, avec au programme des interventions de spécialistes en matière de botanique et de cartographie par télédétection, et la présentation du projet « Surveillons la mangrove de Polynésie française ensemble », ainsi que le bilan de la mission de cartographie.

Pratique :

Dates des réunions publiques d’information et des sorties terrain

– Tahiti : samedi 6 avril de 9h00 à 11h00 dans la salle du Conseil Municipal de la Mairie de Taravao.

– Huahine : mercredi 10 avril de 9h00 à 11h00 dans la petite salle de réunion la mairie de Fiti.

– Bora-Bora : samedi 13 avril de 9h00 à 11h00 – lieu à déterminer.

– Raiatea : mercredi 17 avril de 15h30 à 17h30 à la mairie de Taputapuatea.

Dates des conférences gratuites

– Tahiti: mercredi 24 avril de 17h00 à 19h00 à la Maison de la Culture (Salle Muriavai)

– Moorea: jeudi 25 avril de 17h00 à 19h00 au Criobe.

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1 Commentaire

  1. here vau ia oe
    31 mars 2019 à 20h19 — Répondre

    Même si la mangrove semble être un élément  »noble  » de la végétation , il est évident qu’au fil des années, de nombreuses espèces de la flore endémique de Polynésie a disparue…exemple : le rama… Il est grand temps de maitriser cette invasion…

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