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Un gouvernement d’action avant 2018

Edouard Fritch a présenté vendredi matin son nouveau gouvernement avec l’arrivée de trois nouveaux ministres. Un « mini remaniement » pour le président qui a donné deux priorités à son gouvernement : l’emploi et la réforme de la protection sociale généralisée. Dans la ligne de mire, un bilan positif pour la campagne des élections territoriales de 2018.

Plus d’un an après le départ des deux ministres, Frédéric Riveta et René Temeharo, pour renforcer la majorité Tapura à l’assemblée, le remaniement tant annoncé par Edouard Fritch a finalement eu lieu vendredi matin. A l’origine de cette recomposition de l’exécutif, le président du Pays devait composer avec plusieurs paramètres. Comme annoncé depuis août dernier, Albert Solia avait demandé à quitter le gouvernement depuis plusieurs mois pour raisons personnelles. Patrick Howell était également annoncé sur le départ depuis quelques mois. Il pourra ainsi se consacrer entièrement à la campagne des législatives du Tapura sur une troisième circonscription qui s’annonce difficile, notamment vus les mauvais résultats du parti d’Edouard Fritch sur Punaauia lors des primaires de la droite et du centre. Autre paramètre à prendre en compte dans l’équation, la situation de Teva Rohfritsch, vice-président du parti, qui a accepté d’abandonner sa candidature aux législatives pour rester au gouvernement à la demande d’Edouard Fritch. Enfin, Edouard Fritch a également dû prendre en compte l’anticipation du départ de Nuihau Laurey pour cumul des mandats, la volonté de rassembler les ministères Santé-Solidarité pour piloter la réforme de la PSG et l’absence de véritable ministre en charge du secteur primaire depuis le départ de Frédéric Riveta.

Dans ces conditions, le vice-président du parti Teva Rohfritsch a logiquement obtenu la vice-présidence. Nuihau Laurey a accepté de rester au gouvernement jusqu’à l’application de la loi sur le cumul des mandats fin 2017. Pour réformer la PSG avant les territoriales de 2018 et mener les discussions face aux syndicats, Edouard Fritch a fait appel à un professionnel reconnu du secteur de la Santé et issu de la société civile, par ailleurs brièvement ancien ministre de la Santé de Gaston Flosse (2004-2005) et d’Oscar Temaru (2009), taote Jacques Raynal. Officiellement, le reste du remaniement aurait consisté, selon Edouard Fritch, à un « jeu de chaises musicales ». Selon le président, Tearii Alpha était le plus à même de récupérer le Secteur primaire. Par effet domino, Jean-Christophe Bouissou était le plus à même de récupérer le Logement. Restait à trouver un ministre du Tourisme. Edouard Fritch a fait monter la présidente de la commission du Tourisme à l’Assemblée et secrétaire générale de son parti, Nicole Bouteau. Restait à trouver un ministre de l’Equipement. Et c’est le cadre du TNAD, ancien directeur de la Spacem, décrié mais jamais condamné, Luc Faatau qui a récupéré le portefeuille.

Edouard Fritch a annoncé vendredi avoir choisi un gouvernement « opérationnel ». Deux priorités ont été établies : l’emploi et la réforme de la PSG. Et il faudra obtenir des résultats dans ces deux secteurs pour aborder la campagne des territoriales avec un bilan acceptable à présenter aux électeurs. Après le « budget de combat », Edouard Fritch passe au gouvernement d’action. Reste à savoir si les résultats seront à la hauteur du volontarisme.

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