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Un Heiva des écoles au format « inédit » pour faire « vivre la culture et le ‘ori Tahiti »


Pas de Heiva à To’ata cette année, mais pas question de laisser les danseurs et musiciens sans scène jusqu’à 2021. Le Heiva des écoles aura bien lieu du 8 au 18 juillet au Grand théâtre, a annoncé ce matin la Maison de la culture. Huit soirées en deux semaines, pour accueillir 25 écoles de danse et de musique de Tahiti et Moorea. Une reprise du calendrier culturel attendue par beaucoup.

« Plus qu’un événement, une institution ». Le Heiva des écoles, qui rassemble chaque année les élèves, jeunes et moins jeunes, de ‘ori Tahiti, de ‘ukelele et de percussions de toute la Polynésie, aura lieu à partir du 8 juillet. Une 26e édition « un peu inédite », vu les circonstances : après deux mois de confinement sans activité pour les écoles de danse, et une reprise difficile pour beaucoup d’entre elles, ces deux semaines de spectacles sonnent comme une délivrance. Sur les 40 inscrites en début d’année, seules 25 écoles, toutes de Tahiti et Moorea, pourront finalement participer. Un chiffre « très honorable » pour la directrice de la Maison de la culture – Te fare tauhiti nui, « pleine d’émotion » à l’idée d’aborder cette « relance du calendrier culturel ». « C’est un peu le moment pour nous célébrer l’espoir, l’après-crise, et on espère qu’il y aura du monde pour venir fêter ça avec nous », sourit Hinatea Ariiotima-Ahnne.

Les places seront en vente dès demain à la Maison de la culture et sur internet (heiva.org ou maisondelaculture.pf), avec des prix « accessibles à toutes les bourses », assurent les organisateurs : 1 000 à 3 000 francs le siège selon les zones, 500 francs pour les enfants.

Masques côté salle, désinfection côté coulisses

Du côté des écoles, l’impatience est tout aussi palpable. Malgré la longue pause du confinement, ce Heiva sera l’occasion de faire la démonstration de ce qui a été appris pendant toute l’année. Pour Marc « Paco » Tumahai, la question ne se posait même pas pour les enseignants : « Ce Heiva, il fallait le faire, il faut venir voir, même si il y a eu un moment difficile, il faut entretenir notre culture, la faire vivre »,  interpelle le responsable de la Marurai ‘ukulele School.

Les organisateurs le savent : tous les élèves ne sont pas revenus dans les écoles et une partie du public pourrait ne pas encore se sentir à l’aise dans un rassemblement public. D’autant que la reprise des vols commerciaux vers la métropole, le 1er juillet, et la levée de la quarantaine, le 15, pourrait raviver les inquiétudes sur l’épidémie de coronavirus. Pour que ce Heiva des écoles se passe « sans arrières-pensées », la Maison de la Culture a donc travaillé avec la cellule sanitaire du Pays.

« Les gestes barrières seront appliqués », assure Hinatea Ariiotima-Ahnne. Pas question de limiter l’expression scénique, mais les vestiaires seront désinfectés entre chaque passage d’école, et les changements de costumes seront limités. Côté public, le lavage de mains au gel et le port du masque (disponible à la vente à l’entrée) seront obligatoires dans la salle, qui sera organisée pour limiter les contacts physiques.

À noter, enfin, que la Maison de la Culture mettra aussi en place, dans ses jardins, un « village du Tiurai », en journée, du 8 au 18 juillet. Au programme, ateliers et stands dédiés à l’artisanat, à la danse et à la musique. De quoi patienter, donc, avant le Heiva i Tahiti 2021, que le monde de la culture imagine déjà « exceptionnel » : il faut dire que l’événement fêtera ses 140 ans.

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