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Un mini-krach à la bourse de Zurich

© FABRICE COFFRINI:AFP

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FINANCE – La Bourse suisse a perdu presque 10% en une demi-journée après la décision de la banque nationale de laisser filer sa monnaie.

La Bourse suisse a perdu jeudi près de 10% en moins d’une journée après la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de ne plus intervenir pour stabiliser le cours de la monnaie helvétique. Résultat, le cours du franc suisse s’est envolé : alors qu’il fallait 1,20 CHF pour acheter un euro mercredi soir, il n’en faut actuellement plus que 0,85.

Pourquoi le cours du franc suisse flambe-t-il ? Depuis trois ans et avec la crise de la dette dans la zone euro, le franc suisse était devenu une valeur refuge très prisée si bien que son cours s’était dangereusement envolé. La Suisse avait donc décidé d’arrimer sa monnaie à l’euro. En clair, la BNS intervenait à chaque fois que cela était nécessaire pour conserver une parité de 1,20 CHF pour un euro. Mais le cours de l’euro ne cessant de baisser par rapport au dollar, cette politique devenait difficilement tenable puisque le franc suisse se dépréciait lui aussi mécaniquement. La BNS a donc décidé jeudi matin de laisser filer sa monnaie, qui n’a cessé depuis de prendre de la valeur. Le franc suisse n’est donc plus à un niveau fixé artificiellement mais résulte de l’offre et de la demande.

FINANCE – La Bourse suisse a perdu presque 10% en une demi-journée après la décision de la banque nationale de laisser filer sa monnaie.

La Bourse suisse a perdu jeudi près de 10% en moins d’une journée après la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de ne plus intervenir pour stabiliser le cours de la monnaie helvétique. Résultat, le cours du franc suisse s’est envolé : alors qu’il fallait 1,20 CHF pour acheter un euro mercredi soir, il n’en faut actuellement plus que 0,85.

Pourquoi le cours du franc suisse flambe-t-il ? Depuis trois ans et avec la crise de la

© NICHOLAS RATZENBOECK/AFP

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dette dans la zone euro, le franc suisse était devenu une valeur refuge très prisée si bien que son cours s’était dangereusement envolé. La Suisse avait donc décidé d’arrimer sa monnaie à l’euro. En clair, la BNS intervenait à chaque fois que cela était nécessaire pour conserver une parité de 1,20 CHF pour un euro. Mais le cours de l’euro ne cessant de baisser par rapport au dollar, cette politique devenait difficilement tenable puisque le franc suisse se dépréciait lui aussi mécaniquement. La BNS a donc décidé jeudi matin de laisser filer sa monnaie, qui n’a cessé depuis de prendre de la valeur. Le franc suisse n’est donc plus à un niveau fixé artificiellement mais résulte de l’offre et de la demande.

ur le fond, cette décision, qui rend les produits suisses plus chers à l’exportation, risque de provoquer un recul des ventes des entreprises suisses. Les marchés ont donc rapidement anticipé ce recul probable des ventes et ont donc commencé à vendre des actions d’entreprises suisses, ce qui explique que l’indice suisse ait dévissé.

Quelles conséquences pour les Français ? Tout dépend du point de vue : pour les transfrontaliers qui travaillent en Suisse et sont payés en monnaie locale, il s’agit d’une bonne nouvelle. Alors que jusqu’alors 120 CHF gagnés leur permettait de disposer de 100 euros en France, cette somme représente désormais presque 120 euros. Ces derniers gagnent donc en pouvoir d’achat, de l’ordre de 20%.

Pour les Français qui voyagent en Suisse ou qui achètent des produits suisses, l’effet est totalement inverse : un bien qui coûtait 80 euros en vaut désormais environ 100 euros. De même, pour les touristes européens, voyager en Suisse coûte désormais 30% plus cher. Ce qui fait dire à certains secteurs suisses très tournés vers l’exportation que la BNS a provoqué un « tsunami ». « Les mots me manquent », a déclaré le directeur général de Swatch Group, numéro un mondial de l’horlogerie avec notamment les marques de luxe Breguet ou Tissot, dont l’essentiel du chiffres d’affaires se fait à l’étranger.

>> LIRE AUSSI – Des exilés fiscaux français attaquent leur banque suisse

Source Europe 1

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