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Un poisson blindé en Amazonie

L'arapaima, le poisson aux écailles blindées. © Reuters

L’arapaima, le poisson aux écailles blindées. © Reuters

Une étude a montré les caractéristiques spéciales de l’arapaima qui le protègent du pirahna.

Pour résister aux impitoyables morsures des piranhas, l’arapaima, un gros poisson d’Amazonie, est équipé d’un gilet pare-dents composite, à la fois dur à l’extérieur et flexible à l’intérieur, a révélé une analyse aux rayons X menée par des chercheurs.

Selon cette étude publiée mardi, « les écailles de l’Arapaima gigas agissent comme une armure naturelle à plusieurs niveaux de défense », « une structure unique » qui n’a rien à envier aux gilets de protection équipant militaires et forces de l’ordre. »Structure sophistiquée » à base d' »éléments biologiques simples », telle est la clef du blindage si performant de l’Arapaima, résument les chercheurs.

A visitor looks at an Arapaima Gigas, a fish from the Amazon rivers known as Pirarucu, at Sao Paulo's Aquarium

Double couche. Premier niveau de défense de ces écailles, une surface épaisse de seulement un demi millimètre mais minéralisée et très dure, pour empêcher la pénétration des dents des prédateurs, voire les briser net.

En dessous, une deuxième couche souple, deux fois plus épaisse, composée de lamelles de collagène (une protéine) empilées en torsades et orientées dans des directions différentes, capables de se réaligner en fonction de la pression qu’elles subissent.

Résultat, l’impact des mâchoires des piranhas est amorti et réparti sur une large surface, ce qui empêche le blindage extérieur de se casser.Une version naturelle, mais plus perfectionnée, du gambison, la couche matelassée qui doublait la cotte de mailles des chevaliers du Moyen-Age.

Et pour peaufiner encore le dispositif, les écailles de l’animal sont superposées et ondulées pour mieux transférer l’énergie à la couche inférieure, souligne l’étude, publiée mardi dans la revue britannique Nature Communications.

Poisson d’Amazonie. Plus connu au Brésil sous le nom de « pirarucu » ou « pirosca » au Brésil, l’Arapaima gigas est l’un des plus grands poissons d’eau douce connus, des spécimens pesant plus de 200 kg et mesurant trois à quatre mètres ayant déjà été pêchés.

Si ces écailles le protègent des piranhas et autres prédateurs naturels, elles sont de peu d’utilité contre le plus redoutable d’entre eux, l’homme, friand de sa chair.Abondamment pêché au XIXe siècle, il est désormais menacé d’extinction et inscrit sur la liste des espèces menacées.

En dépit des mesures de préservation, de nombreux scientifiques estiment que pour sauver l’espèce, il est nécessaire d’instaurer une activité d’élevage à même d’approvisionner les marchés.

Carnivore, l’Arapaima grossit très rapidement, jusqu’à 10 kilos par an, et supporterait des conditions d’élevage intensif grâce à sa faculté de respirer l’air atmosphérique qui lui permet de vivre dans des environnements mal oxygénés.

Source : Europe1

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1 Commentaire

  1. 16 octobre 2013 à 18h52 — Répondre

    Cette "petite" bête supporterai bien les élevages intensifs, quelle chance pour nous…et pour elles ? Ah, rendement, rendement….

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