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Un Polynésien parmi les stagiaires exploités d’un studio de jeux vidéo

© Lucie Rabréaud

© Lucie Rabréaud

Le studio de jeux vidéos Bloomylight, situé à Aix en Provence en métropole, est actuellement au cœur d’une polémique avec son jeu Lynn and the Spirits of Inao. Le directeur du studio est accusé par plusieurs étudiants de n’avoir utilisé que des stagiaires bénévoles pour développer un jeu qu’il lance aujourd’hui sur une plateforme de financement participatif. Parmi les stagiaires, un jeune tahitien diplômé de l’école Enaai de Chambéry, Tuatea Schmidt, se joint à ses anciens collègues pour dénoncer cette « exploitation » gratuite.

Il y a un an, Tuatea Schmidt avait fait le buzz en Polynésie avec son dessin-animé intitulé La Légende de Nona. Aujourd’hui, le jeune tahitien diplômé de l’école d’enseignement aux arts appliqués et à l’image (Enaai) de Chambéry refait parler de lui en dénonçant sur les réseaux sociaux les conditions d’un stage dans un studio de jeux vidéo. Et Tuatea est loin d’être un cas isolé. Depuis quelques semaines, Bloomylight Studio défraie la chronique en métropole après de nombreuses accusations d’exploitation gratuite d’étudiants stagiaires pour son dernier jeux Lynn and the spirit of Inao. Tuatea Schmidt a fait partie de ces stagiaires début 2015. Il a travaillé, gratuitement, pour Bloomylight Studio pendant quatre semaines pour son stage de fin d’année. Une entreprise qui ne comptait en fait que des stagiaires, raconte-t-il aujourd’hui…

Depuis le lancement du projet de Bloomylight en 2011, une vingtaine d’étudiants se sont succédé pour travailler sans jamais être payés. Tuatea raconte que le patron de Bloomylight menaçait les stagiaires de leur donner une mauvaise note si ces derniers ne faisaient pas le travail demandé. En métropole, l’affaire a fini par prendre une telle ampleur que le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV) a décidé de réagir en rédigeant une « charte » pour éviter ce genre d’exploitation à l’avenir. La campagne de financement pour le jeu Lynn and the spirits of Inao a, elle, été annulée… Une bien mauvaise expérience pour Tuatea qui, aujourd’hui, veut juste tourner la page.

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